Soutien aux déplacés internes : l’Arabie saoudite, prête à aider le Burkina

Le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, en marge des activités du forum de « l’Initiative pour les investissements futurs », a visité dans la matinée du jeudi 31 octobre 2019 à Riyad, le Fonds saoudien pour le développement et le Centre Salman de secours et d’action humanitaire.

Avec les attaques terroristes, le Burkina Faso enregistre des déplacés internes. Certains d’entre eux sont relogés dans des établissements d’enseignement secondaire et dépourvus de tout. C’est cette situation que le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, a présenté, le jeudi 31 octobre 2019, aux autorités du Centre Salman de secours et d’action humanitaire. Il est allé solliciter l’aide humanitaire, alimentaire, logistique et sanitaire du centre pour appuyer les actions déjà entreprises par le gouvernement. Ces sollicitations cadrent avec le domaine d’action du centre et le Premier ministre a reçu une oreille attentive. Le centre est prêt pour apporter un appui au Burkina dans la prise en charge des déplacés internes et la lutte contre le terrorisme. Il est disposé à examiner les différents besoins que le Burkina lui présentera.

« Nous avons trouvé une oreille attentive. Le Centre Salman de secours et d’action humanitaire nous a demandé de lui soumettre le plus rapidement possible un dossier d’expression des besoins pour qu’il puisse en accord avec Son Altesse royale prendre une décision afin de soutenir, la résolution des problèmes humanitaires à la suite des attaques terroristes », s’est réjoui le chef de gouvernement. Le Centre Salman de secours et d’action humanitaire a été créé en 2015 par le roi Salman Abdelaziz. Selon son superviseur général, Dr Abdullah Al- Rabeeah, le centre est très important pour le roi Salman, serviteur des deux mosquées et le prince Mohamad Bin Salman. Il est le bras humanitaire du royaume et il intervient dans plus de 45 pays dans le monde.

Echanges autour de projets importants

Le centre intervient au Burkina depuis 2018, à la suite de la visite d’amitié et de travail du président Roch Marc Christian Kaboré. Par ailleurs, le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, a été reçu, le même jour, par le vice-président du Fonds saoudien pour le développement (FSD), Dr Khaled Ben Souleiman Al Koudeiri. Avec lui, il a fait le point du portefeuille des projets financés par le FSD, chef de file des bailleurs de fonds arabes au Burkina. En effet, ils ont échangé sur des projets en souffrance, en cours et les difficultés rencontrées dans leur mise en œuvre. Selon le chef du gouvernement, de nombreux projets se trouvent dans le pipeline que le fonds devrait examiner le plus rapidement possible, afin de permettre au programme du chef de l’Etat de se réaliser dans de bonnes conditions.

Il s’agit de la réalisation des routes Ouahigouya-Djibo-Dori et de Tougan-Ouahigouya. Pour la première, le financement est bouclé mais les travaux n’ont pas encore démarré, parce que le Fonds saoudien n’a pas encore donné son accord de non objection. Quant à la deuxième, les autres partenaires ont bouclé leur financement et le Burkina attend celui du Fonds saoudien. Le Premier ministre a été rassuré qu’une mission saoudienne viendra faire l’évolution les prochains jours et autorisera la signature de l’accord de financement. Aussi, ils ont examiné le projet d’adduction d’eau potable et de réalisation de forage en souffrance depuis 2017. La partie saoudienne a demandé que des efforts soient faits pour le démarrage de ce projet. «Nous avons pris l’engagement d’œuvrer avec le ministre en charge de l’eau pour que ce projet puisse démarrer», a signifié le Premier ministre. Il s’est par ailleurs réjoui du fait que le Fonds a fait des ouvertures, afin de pouvoir financer, dans le cadre du Plan national de développement économique et social (PNDES), la mise en œuvre des infrastructures permettant d’engager un processus de développement industriel.

«Nous allons leur soumettre des dossiers à examiner même s’ils annoncent que le domaine de l’industrie doit être d’abord l’action du privé. Nous pensons que nos Etats doivent contribuer à amorcer le développement industriel, afin que le privé puisse saisir l’opportunité et développer les industries permettant de transformer nos matières premières», a -t-il soutenu. Le FSD intervient dans des secteurs importants tels que l’agriculture, la santé et l’éducation. Il appuie le Burkina depuis une quarantaine d’années. D’ici la fin du mois de novembre 2019, a annoncé le chef du gouvernement, l’institution participera à l’inauguration du barrage de Samandeni, de l’Université de Ouaga 2 et de celle de Bobo où il a réalisé des infrastructures au profit des étudiants.

Boureima SANGA

(De retour de Riyadh/Arabie Saoudite)

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