Porté à la tête de la Fédération burkinabè de football le 22 août 2020, Lazare Banssé s’active à former son équipe « pour faire du Burkina Faso une grande Nation de football ». En attendant qu’elle soit dévoilée, l’heure est aux supputations et aux pronostics.
Finie l’élection du président de la Fédération burkinabè de football (FBF), place maintenant à la composition du bureau exécutif. Ce qui est sûr, le nouveau président, Lazare Banssé, a du pain sur la planche. La preuve, une dizaine de jours après son élection, les noms des membres du bureau exécutif n’ont pas encore été dévoilés. Dans son état-major, l’on s’active à ratisser large avec comme maître mot : « un bureau exécutif jeune et dynamique ». 21 places, selon les indiscrétions, seront à pourvoir. Dès lors, les commentaires et les pronostics vont bon train. Si ce ne pas le nom de X qui est cité, c’est celui de Y à qui l’on attribue un poste. Ce qui est sûr, la nouvelle tête pensante de la faîtière du football burkinabè a décidé de tendre la main à son challenger Amado Traoré. Par exemple, en ce qui concerne le poste de la responsable chargée du football féminin, les tractations vont bon train pour faire adhérer Haibata Niampa au projet Banssé. Le club d’Amado Traoré, le SC Majestic et celui de Kassoum Ouédraogo Zico, Kozaf, deux soutiens inconditionnels de Amado Traoré, auraient été contactés. Mais pour l’heure, il difficile de savoir quelle suite sera donnée à cette main tendue et, en cas d’accord, les hommes qu’ils auront à proposer au représentant de Sitarail au Burkina Faso. Du bureau sortant, certains pourraient rester pour épauler le nouveau président de la FBF dans sa mission. Il y aurait par exemple le discret et très efficace secrétaire général Aboubacar Yago. En plus de lui, Lazare Banssé aurait décidé aussi de miser sur le trésorier Idrissa Kafando.
Un clin d’œil aux alliés de dernière minute ?
Dénis Compaoré, actuel responsable du football féminin pourrait occuper un autre poste dans le futur bureau exécutif. Aux postes de vice-présidents, plusieurs noms reviennent avec insistance. Il y aurait tout d’abord Raymond Dagba Papi. Il fut l’un des grands soutiens de Lazare Banssé durant la campagne. Convaincant et bien ancré dans la sphère footballistique burkinabè, Papi pourrait être utile à ce poste, selon une source sûre. A ses côtés, il y aurait Moustapha Degtoumda. Membre du bureau sortant, il est l’un de ceux qui connaissent mieux Lazare Banssé. Lors du passage de Lazare Banssé à l’EFO comme Président du conseil d’administration (PCA), Degtoumda a été le président de la section football du club « bleu et blanc ». La complicité entre les deux avait permis à l’EFO d’engranger de bons résultats au plan national. Depuis le début du processus, Alassane Ouédraogo de l’ASFA-Y s’est signalé positivement lors de ses passages sur certains plateaux de télévisons. Il devrait lui aussi, sauf surprise de dernière minute, faire partie de la nouvelle équipe fédérale. L’on ne sera pas surpris de voir un autre visage connu pendant la campagne, dans cette équipe. Il s’agit de Mathieu Soubeïga. A plusieurs reprises, lors des activités liées à cette élection, il se faisait de plus en plus disponible surtout auprès des médias. Il se murmure qu’il pourrait être à côté de Salifou Guigma, le DG de la radio Horizon FM, pour gérer la communication de la future FBF. Il n’est pas exclu que des clubs comme le RCK, l’AS SONABEL, l’AS Douanes, le RCB, Royal FC, l’ASEC de Koudougou qui ont donné leurs voix à Lazare Banssé seront représentés à la FBF. A côté d’eux, il se pourrait que l’ex-DG de la CAMEG ne se prive pas de compétences de certains alliés de dernière minute. Sont de ceux-là, Mory Sanou et Bertrand Traoré. Ce qui est sûr, Lazare Banssé est conscient que pour réussir sa mission, il lui faut s’entourer d’hommes et de femmes compétents. Il n’en manque pas en tout cas dans le milieu footballistique burkinabè. Mais en attendant, il doit être certainement en train de s’arracher les cheveux pour trouver la meilleure équipe possible à même de l’épauler durant les quatre années à venir.
Yves OUEDRAOGO
