12 mois d’actions

Le 7 décembre 2024, le Président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, confiait les rênes du gouvernement burkinabè à Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, jusqu’alors ministre d’Etat, ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme. La mission était sans équivoque : accélérer la reconquête du territoire, renforcer la résilience nationale, impulser les réformes structurantes et consolider l’élan de souveraineté totale engagé. Le lendemain 8 décembre, le Premier ministre forme son gouvernement.
Un an plus tard, l’heure est au bilan, mais surtout à la projection, car les défis restent immenses et les ambitions encore plus grandes ; d’où la responsabilité partagée de maintenir le cap.

Dès son installation, le gouvernement a privilégié une approche de terrain réaliste et orientée vers l’efficacité. Le domaine de la défense et de la sécurité en est un témoignage. Les Forces de défense et de sécurité (FDS) et les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) ont été au cœur des priorités à travers des recrutements massifs, un renforcement de la formation et une amélioration substantielle des équipements.

Les efforts fournis ont contribué à la reconquête progressive de zones autrefois sous menace (plus de 72,70%), permettant un retour graduel de la vie économique et sociale dans plusieurs localités. Ces avancées, même si elles ne sauraient occulter les sacrifices consentis, traduisent une dynamique nouvelle d’un Etat qui a pris le dessus sur les forces du mal et qui conquiert, jour après jour, des pans de son territoire.

Ce mouvement sécuritaire s’est accompagné d’un vaste processus de réinstallation de plus de 1,6 million de Personnes déplacées internes (PDI). Des milliers de familles ont ainsi pu retrouver leurs terres, leurs champs et leurs communautés. Cette action humanitaire, qui mobilise aussi bien les autorités administratives que les populations, symbolise la résilience d’un peuple déterminé à se reconstruire, malgré les épreuves.

L’année aura également été marquée par la mise en œuvre de l’Offensive agropastorale et halieutique, stratégie essentielle pour garantir l’autosuffisance alimentaire et consolider l’économie nationale. En misant sur l’augmentation de la production, la mécanisation, la sécurisation des zones de culture et la valorisation des filières locales, le gouvernement a placé l’agriculture au cœur du processus de reconstruction. Cette offensive, combinée aux efforts de réinstallation, contribue progressivement à redonner aux terroirs leur vitalité avec une production record de 7 millions de tonnes de céréales attendues pour la campagne agricole 2025-2026.

Sur le plan social et culturel, l’Exécutif a maintenu une ligne de communication de guerre visant à informer, mobiliser et renforcer le moral national.
Dans le même esprit, les grands évènementiels ont été organisés avec succès : SNC, FESPACO, FILO, UACO, SITHO, … Leur tenue, dans un contexte sécuritaire exigeant, démontre la capacité de résilience culturelle du Burkina Faso et la détermination du gouvernement à faire rayonner l’identité nationale.

A cela s’ajoute l’offensive diplomatique avec la présence remarquée du Burkina aux grandes tribunes internationales et l’accueil de nombreux ambassadeurs de pays amis. Le Burkina continue d’affirmer sa souveraineté par la diversification de ses partenaires.
Les infrastructures n’ont pas été en reste. Le secteur routier a connu un regain de rigueur, marqué par des contrôles renforcés, la fermeté vis-à-vis des entreprises et l’exigence d’un travail de qualité. Parallèlement, la dématérialisation des actes administratifs et la digitalisation des services publics ont progressé, facilitant les procédures, réduisant les lourdeurs, améliorant la transparence et partant, les recettes fiscales.

Le secteur minier et surtout celui de l’or ont bénéficié de réformes destinées à améliorer la gouvernance et à maximiser les retombées pour les populations et pour l’Etat. La relecture du Code minier et de la loi spécifique sur le contenu local, la création de la réserve d’or et de la Société nationale des substances précieuses (SONASP), l’assainissement de la filière et la lutte contre la fraude minière restent des priorités, tout comme la mobilisation de recettes additionnelles pour soutenir l’effort de guerre et les investissements structurants.

La lutte contre la corruption et les pratiques déviantes s’est intensifiée pour veiller à la bonne gouvernance, à l’intégrité et à la discipline dans la gestion publique. De même, les actions contre la fraude se sont multipliées pour protéger l’économie nationale et assurer une concurrence saine. Le gouvernement a également renforcé les initiatives en faveur de l’emploi des jeunes, de l’industrialisation, du développement de chaînes de valeur locales et des projets structurants.

L’éducation, pilier fondamental de la construction de la souveraineté, a connu plusieurs réformes, tant au niveau du primaire que du secondaire et du supérieur. Et ce, pour ancrer l’école burkinabè dans les réalités nationales.

Sur le volet identitaire et patriotique, le gouvernement a poursuivi les initiatives citoyennes avec l’immersion patriotique des nouveaux bacheliers, le Camp vacances Faso Mêbo, l’obligation du port du Faso Dan Fani et du Koko Dunda à l’école, pour faire de la jeunesse, un socle durable de la souveraineté future.

En douze mois d’actions, le gouvernement Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo a ouvert des chantiers décisifs pour le Burkina Faso. Les résultats sont visibles, tangibles, mais appellent à une mobilisation plus accrue. Car aucune réforme, aussi ambitieuse soit-elle, ne peut réussir sans l’engagement de chaque Burkinabè.

Il nous appartient donc de soutenir les actions en cours, de renforcer la cohésion sociale, d’accompagner les Forces combattantes, de promouvoir la production locale et de consolider notre souveraineté. Aux côtés des pays frères de la Confédération des Etats du Sahel (AES), le Burkina Faso trace sa voie vers un développement socioéconomique résilient et endogène. Un chemin exigeant, mais indispensable dans la quête de la dignité.

Par Assetou BADOH

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