35e édition de la Journée de l’enfant africain: l’enfant burkinabè au cœur des préoccupations du gouvernement

414 kits alimentaires ont été distribués aux enfants vulnérables à l’occasion de la Journée de l’enfant africain.

Le ministère de l’Action humanitaire et de la Solidarité nationale en collaboration avec l’UNICEF a commémoré la 35e édition de la Journée de l’enfant africain à Ouagadougou , le lundi 16 juin 2025, sur le thème : « Investir dans l’enfant burkinabè, c’est bâtir une nation fière de ses valeurs ».

La Journée de l’enfant africain (JEA) est célébrée chaque année par le gouvernement. Cette année, elle a été commémorée ,le lundi 16 juin 2025, par le ministère de l’Action humanitaire et de la Solidarité nationale en collaboration avec l’UNICEF au quartier Sakoula de Ouagadougou. Pour le représentant du Premier ministre, le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la Mobilité, Emile Zerbo, cette Journée de l’enfant africain n’est pas seulement une commémoration, elle est un appel renouvelé à la responsabilité, à l’engagement et à l’action.

Selon lui, cette journée prend une signification particulière dans le contexte actuel du Burkina Faso, marqué par l’insécurité, les déplacements de populations, les privations et les ruptures sociales. « C’est pourquoi, nous l’avons placée sur le thème : Investir dans l’enfant burkinabè, c’est bâtir une Nation fière de ses valeurs », a-t-il poursuivi.
M. Zerbo a rappelé quelques actions menées au profit des enfants et des femmes. « 70 millions de soins gratuits au profit des enfants de moins de 5 ans et des femmes enceintes, ont été assurés pour un coût de milliards FCFA entre et .

De plus 2 millions d’enfants vulnérables dont plus de 1,6 million d’enfants déplacés internes ont été pris en charge », a mentionné le représentant du chef du gouvernement. Il a indiqué aussi que les efforts du gouvernement et ses partenaires ont permis le maintien à l’école plus de enfants malgré l’adversité. « enfants vivant avec un handicap ont été scola
risés avec du matériel adapté, pupilles de la Nation ont été pris en charge mensuellement et orphelins des Forces de défense et de sécurité et des Volontaires pour la défense de la patrie tombés ont été accompagnés », a ajouté Emile Zerbo.
Le représentant adjoint de l’UNICEF au Burkina Faso , James Mugaju , a salué les différentes actions du gouvernement en faveur des enfants.

Placer l’enfant au cœur des priorités

De son avis, le thème au niveau du continent africain qui porte sur la
« Planification et budgétisation des droits de l’enfant : progrès depuis 2010 » interpelle sur la nécessité d’investir stratégiquement et durablement dans des politiques publiques qui placent l’enfant au cœur des priorités nationales. « Il ne suffit plus de proclamer des principes ; ils doivent se traduire dans les budgets, les programmes en des résultats tangibles pour les enfants » a-t-il insisté. Il a en outre confié que malgré les efforts considérables du gouvernement burkinabè et de ses partenaires, les défis restent immenses.

« Plus de 3 millions d’enfants sont touchés par la crise humanitaire actuelle, 38% des filles de 20 à 24 ans sont mariées avant l’âge de 18 ans, 56% des femmes de 15 à 49 ans et plus de 9% des moins de 14 ans ont subi des Mutilations génitales féminines (MGF), bien que cette pratique soit interdite par la loi », a déploré le représentant adjoint de l’UNICEF au Burkina. Puis d’ajouter que des milliers d’enfants d’âge scolaire sont déscolarisés ou non scolarisés, en raison notamment de l’insécurité et qu’un enfant sur quatre est victime d’au moins une forme de violence. Pour M. Mugaju, ces chiffres ne sont pas que des données, ils sont des réalités douloureuses vécues chaque jour par des enfants qui ont besoin d’attention, d’engagement et d’actions collectives.

Quant à la représentante des enfants, Adama Ouédraogo, elle a au nom de ses camarades traduit sa gratitude au gouvernement et aux partenaires. « Nous sommes l’avenir de notre pays et pour cela nous avons besoin de bonnes valeurs éducatives, en vue d’être des citoyens honnêtes et capables de relever les défis futurs. Pour que nous soyons des enfants épanouis, des enfants patriotes, nous demandons la construction de structures éducatives, de garde, d’encadrement, de protection et de soins », a-t-elle plaidé. A l’occasion de la célébration de la journée, des enfants ont bénéficié de 414 kits alimentaires. Chaque kit est composé d’un sac de riz de 25kg, un bidon de 5 litres d’huile, une natte, une moustiquaire, une couverture, un sceau, 5 boules de savon et un filet de douche.

Emmanuel BICABA
Abibata KARA
(Stagiaire)

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.