38e anniversaire de l’assassinat de Thomas Sankara: une exposition pour pérenniser les valeurs du père de la Révolution

Le ministre et ses invités ont parcouru l’histoire de Thomas Sankara à travers cette exposition.

Le ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme a organisé un vernissage de l’exposition intitulé « Thomas Sankara, le retour », mercredi 15 octobre 2025, au Musée national de Ouagadougou.

Le ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme veut pérenniser les valeurs incarnées par le Président Thomas Sankara et les transmettre à la génération actuelle.

A l’occasion du 38e anniversaire de l’assassinat du père de la Révolution d’aout 1983, le vernissage de l’exposition intitulé « Thomas Sankara, le retour », mercredi 15
octobre 2025, au Musée national de Ouagadougou. La cérémonie placée sous le patronage du chef de l’Etat le capitaine Ibrahim Traoré, a été présidée par le ministre chargé de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme Pindgwendé Gilbert Ouédraogo.

Selon le DG du Musée national, Sabari Christian Dao, cette exposition se veut à la fois un acte de mémoire, un instrument pédagogique et un appel à la conscience patriotique de chaque Burkinabè. « Le retour désigne les hommes et les femmes, qui au quotidien s’engagent pour la cause de la justice sociale, le respect des droits et de l’intégrité de notre nation », a-t-il expliqué. M. Dao a indiqué que l’exposition est structurée en plusieurs zones thématiques.

« Chaque zone offre un regard unique sur la vie, l’action et l’héritage de Thomas Sankara à travers panneaux biographiques, objets personnels, images d’archives, témoignages contemporains, portraits de jeunes femmes, hommes courageux ainsi que des œuvres d’arts, des espaces multimédias et pédagogiques », a-t-il poursuivi.

Le DG du Musée national a fait savoir, en outre, que cette exposition témoigne que le Musée national n’est pas seulement un espace de conservation, mais aussi un lieu de transmission et d’éducation un espace de dialogue et de pro construction. A travers cette exposition, le ministre chargé de la Culture a confié que son département s’inscrit dans une démarche patrimoniale et éducative de grande portée.

« Etre Sankara, c’est être anti-impérialiste »

Pour lui, l’objectif est d’abord de préserver la mémoire d’un homme d’Etat dont les valeurs demeurent universelles. Il s’agit ensuite, a-t-il relevé, de transmettre à la jeunesse l’héritage d’un engagement citoyen fondé sur le travail, l’intégrité, la solidarité et l’amour de la patrie. « Le Musée à travers sa mission de conservation et de valorisation du patrimoine culturel joue ici son rôle d’espace de mémoire d’éducation et de transmission intergénérationnelle.

Il offre à chaque visiteur au-delà de la contemplation, une expérience de réflexion de conscience sur la portée de l’héritage d’un homme qui a su incarner les valeurs cardinales de nos ancêtres », a-t-il déclaré. Le ministre Ouédraogo a, par ailleurs, soutenu que cette exposition est un hommage à ces hommes et femmes qui se battent pour demeurer des Sankara et promouvoir l’idéal Sankariste malgré les pressions et les épreuves. Le député sénégalais, Guy Marius Sagna, par ailleurs membre fondateur du Front pour une révolution anti-impérialiste, populaire et panafricaine (FRAPP–France Dégage) a salué l’initiative du ministère en charge de la culture.

Il a invité les peuples du Burkina, de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) et
de l’Afrique à ne pas seulement aimer Sankara sur les tee-shirts. « Nous devons lui ressembler en nous abreuvant aux sources de ses enseignements. Nous l’avons perdu il y a 38 ans mais nous ne dévons pas perdre ses enseignements. Etre Sankara, c’est être anti-impérialiste. Nous devons défendre nos pays contre le néocolonialisme », a-t-il martelé.

Abdoulaye BALBONE
Armella KIBTONGO
(Stagiaire)

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