Le Burkina Faso célèbre la IIIe édition de la Journée mondiale des micros, petites et moyennes entreprises, du 27 juin au 1er juillet 2022, à Ouagadougou. Elle porte sur le thème : « Contributions des PME de l’artisanat à la promotion des économies locales : Opportunités, défis et perspectives ».
Depuis 2017, le monde entier célèbre la Journée mondiale des Micros, petites et moyennes entreprises (MPME), le 27 juin. Pour la 3e fois, le Burkina Faso célèbre l’évènement, du 27 juin au 1er juillet 2022. Il porte sur le thème : « Contributions des PME de l’artisanat à la promotion des économies locales : Opportunités, défis et perspectives ». Le lancement officiel des activités de l’édition 2022 a eu lieu, dans la matinée du mardi 28 juin, dans la capitale burkinabè. Au programme de cette célébration, plusieurs activités dont des panels sur le marketing des produits de l’artisanat, les avantages de la formalisation et du civisme fiscal, la facture normalisée. Les participants auront droit également à des communications sur les avantages et les procédures de la protection de la propriété intellectuelle. D’autres sessions de formation seront consacrées aux métiers de la mode, du cuir et peau, la menuiserie métallique et bois, les métiers du bâtiment et les travaux publics. « Ces communications vous permettront d’avoir des informations très précises qui contribueront à améliorer qualitativement l’exercice de vos métiers respectifs », s’est réjouie la présidente des Chambres des métiers de l’artisanat, Germaine Compaoré. Par ailleurs marraine de cette IIIe édition, Mme Compaoré a souligné que le thème de la présente édition vient à point nommé, car il traduit la volonté du gouvernement de faire du secteur de l’artisanat un véritable pan de développement du Burkina Faso.
De talentueux artisans
Pour le ministre du Développement industriel, du Commerce, de l’Artisanat et des Petites et moyennes entreprises, Abdoulaye Tall, le choix de la thématique n’est pas anodin. Il a soutenu que le pays regorge de nombreux artisans aux talents avérés installés sur l’ensemble du territoire et répartis dans trois grands groupes, à savoir l’artisanat de production ou de transformation, l’artisanat de service et l’artisanat d’art. C’est un secteur qui offre de nombreuses opportunités en termes d’emplois et de création de richesses, contribuant à renforcer le Produit intérieur brut (PIB). « L’artisanat occupe plus de deux millions de personnes et son développement contribuera à impacter le niveau de vie de la population à la base, pour une croissance économique locale progressive », a soutenu le ministre Tall. Il a ajouté qu’avec 40 corps de métiers répartis dans 240 métiers dans l’espace UEMOA, l’artisanat au Burkina Faso est un puissant vecteur de réduction du chômage des jeunes pour des moyens moins conséquents. Et c’est ainsi que cette journée est une réelle opportunité de traduire au monde des MPME, toute la reconnaissance du gouvernement pour leurs efforts au quotidien qui participent au développement du pays. « les MPME représentent environ 99% du tissu économique et contribuent à la formation du PIB à hauteur de 35% », a- t-il fait savoir. Et d’ajouter : « les MPME constituent une priorité nationale et elles sont placées au cœur des priorités du gouvernement »
Lever les goulots d’étranglement
A son tour, la représentante des MPME des 13 régions, Mariam Koita, a rappelé que le secteur de l’artisanat fait face à de nombreux problèmes. Il s’agit de l’insuffisance des formations et des équipements adéquats. L’accès limité au financement et la crise sécuritaire que vit le pays depuis 2015 font également partie des difficultés qui entravent son développement. C’est pourquoi, elle a demandé au gouvernement un soutien conséquent. Il s’agit de la multiplication des centres de formations dans les 13 régions, du renforcement des centres existants, la dotation en matériels et la mise en place des fonds de garantie. Face à ses doléances, le Premier ministre, Albert Ouédraogo, a rassuré les acteurs du soutien du gouvernement au secteur à travers le renforcement des programmes existants. Le chef du gouvernement a confié, en outre, que son département va initier des projets pour le financement et le renforcement des capacités des acteurs de l’artisanat. Déjà, la présidente de la Chambre des métiers de l’artisanat, Germaine Compaoré, a indiqué que l’accord-cadre entre la Chambre des métiers et l’Etat burkinabè est la preuve concrète de l’engagement des autorités à faciliter l’accès des artisans à la commande publique. Pour ce faire, elle a invité l’ensemble des artisans à faire en sorte que le défi de leur participation à la commande publique soit vaillamment relevé. Pour ce faire, cela passe nécessairement par la formation, l’innovation et surtout la formalisation des entreprises. Aussi, elle a rappelé qu’environ 200 artisans ont bénéficié d’un accompagnement financier pour une enveloppe globale d’un milliard grâce au partenariat entre le CMA-BF et l’AFP-PME.
Mariam OUEDRAOGO mesmira14@gmail.com
Marie Désiré SAWADOGO (stagiaire)