Abattoir frigorifique de Kaya: le satisfecit du Premier ministre

En séjour dans la région du Centre-Nord, le Premier ministre, Christophe Dabiré, a visité, le vendredi 11 septembre 2020, l’abattoir frigorifique de Kaya.

Visite de courtoisie au Dima de Boussouma, découverte de l’abattoir frigorifique de Kaya, échanges directs avec les forces vives de la région du Centre-Nord. Telles ont été les différentes étapes du séjour du chef du gouvernement, Christophe Dabiré, le vendredi 11 septembre 2020, à Kaya. L’Abattoir frigorifique de Kaya (AFK) a été le point de départ des activités du Premier ministre et sa délégation. La ville de Kaya a été le premier site à accueillir ce projet pilote qui va concerner d’autres localités du Burkina Faso, comme Banfora, Fada N’Gourma, Ouahigouya et Pouytenga. Actuellement, l’abattoir de Ouahigouya est en construction, le financement de celui de Pouytenga est acquis. La recherche de ceux de Banfora et de Fada N’Gourma est en cours. L’AFK, qui répond aux normes internationales a été construit sur une superficie de 1,3 hectare, va permettre l’abattage de bovins, de petits ruminants et de porcs. L’abattoir frigorifique de Kaya respecte les conditions maximales d’hygiène et est doté des technologies de dernière génération y relatives, selon les explications du chargé de mission au ministère des Ressources animales et halieutiques, Souleymane Pindé. L’AFK dispose d’une unité d’abattage équipée pour 50 bovins et 100 petits ruminants par jour. Une autre unité d’abattage équipée pour 20 porcs par jour y figure également. A cela s’ajoutent une station de traitement biologique des eaux usées, un bloc incinérateur, un bâtiment administratif, un magasin, un logement de sécurité, un parc de stationnement pour animaux, un parking, une guérite et une adduction d’eau potable simplifiée. L’AFKP, prévu pour entrer en activité d’ici à décembre prochain, a coûté la somme d’un milliard 630 millions 759 mille 732 F CFA.

Moderniser la filière bétail

Aux dires de Souleymane Pindé, l’abattoir sera confié à un gestionnaire par recrutement dont les résultats seront publiés, le 15 novembre 2020. « Pour ce qui est du traitement en termes de garantie de qualité de la conservation, l’abattoir offre des chambres froides de grande capacité pouvant contenir le nombre d’animaux abattus par jour et plus. Ces chambres froides bénéficieront des services de la SONABEL et des groupes électrogènes », a détaillé le chargé de mission.
Séduit par la qualité de l’infrastructure, le Premier ministre, a exprimé sa satisfaction à l’issue de la visite. « Je suis satisfait de cette réalisation qui traduit réellement une modernisation de la filière bétail et viande dans notre pays. Les abattoirs constituent une partie des industries et devraient permettre une réelle valorisation de nos richesses que sont les ressources animales », a-t-il déclaré. Pour M. Dabiré, le Centre-Nord est une région productrice de ressources animales et l’importance de l’AFK se justifie à plus d’un titre. A l’entendre, la construction d’abattoirs modernes est un processus qui s’inscrit dans la volonté du chef de l’Etat de faire en sorte que l’élevage soit l’une des filières incontournables en termes de développement économique et social au Burkina. « Il est donc important que nous fassions en sorte que la chaîne de valeurs soit renforcée et améliorée afin que toutes les personnes qui vivent de cette filière puissent bénéficier de ses retombées », a-t-il soutenu. Le chef du gouvernement a loué l’initiative du ministère en charge des ressources animales de vouloir mettre en place un ensemble d’infrastructures modernes à la disposition des éleveurs.
« J’encourage également les éleveurs qui sont en amont et les bouchers qui sont en aval pour que ce joyau, lorsqu’il sera opérationnel, soit bien exploité et entretenu. L’incivisme que nous constatons dans notre pays ne doit pas être à la base de la dégradation de ces infrastructures modernes qui devraient permettre à nos populations d’avoir de la viande saine », a exhorté le chef du gouvernement.
En route pour Kaya, le Premier ministre a rendu une visite de courtoisie au Dima de Boussouma. Gardiens des traditions, les chefs coutumiers constituent pour lui des « acteurs importants » dans la construction du pays des Hommes intègres. « Le chef de l’Etat conduit le Burkina en tenant compte de cette nécessité de faire en sorte que notre pays entre dans le concert des nations pour ce qui est de la construction de l’état de droit et le développement économique et social. Au-delà de cela, nous avons aussi nos traditions et ses gardiens de la tradition contribuent efficacement à la pacification, à la cohésion sociale et au vivre-ensemble », a-t-il indiqué. Au passage, le chef de gouvernement a salué le rôle joué par les chefs traditionnels en 2019 pour apaiser les tensions entre les communautés lors des événements malheureux de Yirgou. Le Premier ministre était accompagné dans sa tournée des ministres en charge de l’administration territoriale, Siméon Sawadogo, de l’énergie, Bachir Ismael Ouédraogo et des ressources animales et halieutiques, Sommanogo Koutou. La visite du Premier ministre dans la région du Centre-Nord intervient après celles dans le Sud-Ouest, les Cascades, la Boucle du Mouhoun et les Hauts-Bassins

Karim BADOLO

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