Affaire pèlerins nigérians morts à l’Est : le gouvernement et les diplomates de la CEDEAO se concertent

Le ministre en charge de la communication, Emmanuel Ouédraogo, a indiqué que la rencontre visait à éviter les incompréhensions à la suite de la mort des pèlerins nigérians à l’Est du Burkina.

La ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur, Olivia Rouamba, a présidé une rencontre d’échanges avec les ambassadeurs des pays membres de la CEDEAO en poste au Burkina Faso sur la situation nationale, le mardi 7 février 2023, à Ouagadougou

Le gouvernement burkinabè veut apporter plus d’éclaircissements sur la question des pèlerins nigérians morts à l’Est du Burkina, avec les représentants des pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Dans cette dynamique, le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur a décidé de prendre langue avec les ambassadeurs de l’institution sous régionale en poste au Burkina, en initiant une rencontre qui s’est tenue, le mardi 7 février 2023, à Ouagadougou.

Selon le ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, porte-parole du gouvernement, Jean Emmanuel Ouédraogo, cette rencontre vise à garder des canaux d’échanges afin d’éviter toutes formes d’incompréhension au sein des pays de la CEDEAO, au regard du dernier incident qui s’est produit à l’Est où des pèlerins nigérians auraient trouvé la mort dans des circonstances encore troubles.

« Nous avons souhaité cette rencontre pour partager un certain nombre d’informations, présenter la situation sécuritaire dans cette zone en particulier et de façon générale sur l’ensemble du territoire », a-t-il ajouté. Pour Emmanuel Ouédraogo, l’espace communautaire a un ennemi commun qui fait de plus en plus usage de la perfidie sur le terrain afin de semer plus de discorde et plus de confusion. Pour lui, la mort des pèlerins nigérians à l’Est du Burkina relève d’allégations qui visent à jeter « l’opprobre » sur les Forces de défense et de sécurité et opposer les Etats.

La rencontre a donc permis de dissiper certaines incompréhensions sur la question, en attendant les éléments de clarification. « Nous sommes en parfaite coopération afin de travailler main dans la main pour comprendre exactement ce qui s’est passé et pouvoir mener les investigations nécessaires afin que toute la lumière soit faite. Je pense que l’engagement a été pris par nos autorités en coopération bien sûr avec les autorités du Nigeria afin que tous les moyens soient déployés afin de faire toute la lumière sur cette affaire », a souligné Emmanuel Ouédraogo.

Le représentant résident de la CEDEAO au Burkina Faso, Tièna Coulibaly, a salué cette rencontre et exprimé toute sa solidarité au gouvernement burkinabè. Pour lui, les échanges entre la partie burkinabè et les diplomates de la CEDEAO ont permis au Burkina et au Nigeria d’être sur la même longueur d’onde sur l’incident des pèlerins tués dans la région de l’Est. « Ils ont essayé aussi d’opposer le Burkina et le Nigeria. C’est lorsqu’il y a fente dans le mur que le margouillat passe. Justement, la réunion qui a été organisée aujourd’hui est le moyen d’éviter qu’il ait une fente entre le mur et le margouillat », a laissé entendre Tiéna Coulibaly.

Soumaïla BONKOUNGOU

Hermann PIMA (Stagiaire)

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