Agriculture irriguée au Sahel : Un projet d’appui régional lancé

Les gouvernements des six  Etats du Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad), la Banque mondiale et le Comité permanent  Inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS) ont lancé le Projet d’appui régional à l’initiative pour l’irrigation au Sahel (PARIIS), le jeudi 8 novembre 2018 à Ouagadougou.

Financé à plus de 170 millions de dollars US par la Banque mondiale, le Projet régional sur l’irrigation au Sahel (PARIIS) couvre six pays sahéliens que sont le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Tchad.  Il a été lancé dans la matinée du jeudi 8 novembre 2018, à Ouagadougou.

Pour les organisateurs, le projet entre dans le cadre des objectifs établis dans la réalisation des investissements dans le secteur de l’agriculture irriguée  lors de la déclaration de Dakar de 2013. En effet, malgré les ressources hydriques  de surface et souterraines considérables, près de 39 % des six  pays sahéliens sont encore privés d’accès à l’eau potable et moins de 500 000 ha sont irrigués en maîtrise totale de l’eau.

Pour ce fait, ces Etats, dans un élan commun, ont convenu de combiner leurs efforts pour accroître le rythme et la qualité des investissements  dans l’agriculture irriguée à travers le PARIIS. Il a pour objectif global d’améliorer, selon les termes de référence, la capacité des parties prenantes à développer et gérer l’irrigation et à accroître les superficies irriguées en suivant une approche régionale. Pour parvenir à ce résultat, le ministre de l’Agriculture et des Aménagements hydrauliques, Jacob Ouédraogo, a invité tous les acteurs à s’engager pour la réussite du projet. « Nos responsabilités individuelles et collectives sont grandes dans la bonne et effective réalisation de ce projet, tant l’espoir de nos populations autour de l’initiative d’irrigation est immense et tant notre volonté politique et notre détermination à faire de la gestion de l’eau agricole, un intrant majeur à notre processus de développement est forte », a-t-il souligné.

Réussir le pari

Le  représentant-résident de la Banque mondiale au Burkina Faso, Cheick F. Kanté, tout en invitant les parties prenantes à mettre « les énergies en synergie » afin de réussir le pari, a félicité tous les acteurs qui ont contribué à l’aboutissement du projet et réaffirmé l’engagement de la Banque mondiale à appuyer les pays et le CILSS, pour la pleine réussite du projet.

Le secrétaire exécutif du CILSS, Dr Djimé Adoum, a pour sa part souhaité que les discussions entamées avec les autres partenaires techniques et financiers (l’UEMOA et la CEDEAO) puissent aboutir afin que le PARIIS atteigne son objectif. « Se fondant sur la conviction que le développement de l’agriculture irriguée n’est plus un choix pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans nos pays, le PARIIS, visera à renforcer la capacité des parties prenantes à accroître les superficies irriguées selon une approche régionale axée sur les solutions adaptées et un processus participatif de partage de connaissancse. », a martelé Djimdé Adoum.

Réaffirmant la fierté de son pays qui a abrité les réflexions sur la naissance du projet, le représentant du ministre de l’Environnement et du Développement durable du Sénégal, Ali Seck, a souhaité que la mise en œuvre du PARIIS dans les différents Etats soit à la hauteur des ambitions exprimées par tous à Dakar. Pour le cas spécifique du Burkina Faso, le PARIIS va, selon le ministre, Jacob Ouédraogo, s’étendre dans les régions de la Boucle du Mouhoun, du Nord, du Centre et du Centre-Ouest. Pour ce faire, son pays à entendre le ministre en charge de l’agriculture, va travailler avec son partenaire privé en l’occurrence la Société des fibres et textiles(SOFITEX) dans cadre  de Partenariat public privé (PPP).

                                                                   Hadofini Clotilde BICABA

                                                                                (Stagiaire)

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