Alimentation et nutrition scolaires : plus de 18 milliards F CFA pour relever le défi

En marge de l’initiative présidentielle « assurer à chaque enfant en âge scolaire au moins un repas équilibré par jour », le Premier ministre, Me Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambela, a procédé au lancement officiel du Programme intégré de soutien à l’alimentation et à la nutrition scolaires (PISANS) porté par la FAO, le FIDA, le PAM et l’UNICEF, le samedi 25 novembre 2023 à Koupèla dans le Centre-Est.

Le gouvernement et ses partenaires techniques et financiers ont à cœur l’amélioration et la nutrition scolaires. En témoigne le lancement officiel de la phase pilote du Programme intégré de soutien à l’alimentation et à la nutrition scolaires (PISANS) par le chef du gouvernement, Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambela, intervenu le samedi 25 novembre dernier à Koupèla dans la région du Centre-Est. Une phase qui, selon les acteurs, va s’étendre sur deux années scolaires, à savoir 2023-2024 et 2024-2025 et sera exécutée dans huit communes réparties dans six régions différentes du pays. La secrétaire permanente de l’initiative présidentielle « Assurer à chaque enfant en âge scolaire au moins un repas équilibré par jour » Alice Sidibé, prononçant le discours du Premier ministre, a indiqué que le programme PISANS est porté par quatre agences spéciales du système des Nations unies ayant des missions précises au Burkina Faso. Il s’agit, selon elle, de l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), du Programme alimentaire mondial (PAM), du Fonds des nations unies pour l’enfance (UNICEF) et du Fonds international de développement agricole (FIDA). Au total, le coût du PISANS est estimé à plus de 18 milliards 200 millions de francs CFA et va bénéficier à 108 137 enfants, de 476 établissements scolaires », des communes de Arbollé, Boromo, Boussouma, Diabo, Dori, Korsimoro, Zitenga et Zorgho.

Selon Mme Sidibé, ce quarté d’agences du système des Nations unies veut contribuer, aux côtés du gouvernement Burkinabè, à l’amélioration de l’état sanitaire, nutritionnel et cognitif des enfants d’âge scolaire dans les zones d’intervention du programme. « Le PISANS vient en appui à l’Initiative présidentielle « Assurer à chaque enfant en âge scolaire au moins un repas équilibré par jour lancée en 2021. Mais les enfants ne seront pas seuls bénéficiaires de ce projet, car le PISANS compte toucher également 2 237 enseignants, 15 420 membres d’associations de parents d’élèves, d’associations des mères éducatrices et de comités de gestion », a-t-elle expliqué à la tribune. Alice Sidibé a également fait savoir que le PISANS est un programme qui va induire un accroissement de la production agricole locale avec pour effet, le renforcement de la pratique de la cantine endogène. Pour le représentant des partenaires techniques et financiers, le représentant du PAM au Burkina Antonio Salort Pons, le PISANS va favoriser la création de richesses au profit des ménages vulnérables et des petits producteurs, en leur garantissant un marché durable par le biais de la cantine scolaire.

Une dynamique de sécurité alimentaire

Le chef du gouvernement a encouragé les producteurs à la riziculture.

Il a rassuré que le programme vise à assurer une alimentation saine, équilibrée, nutritive et diversifiée aux enfants en âge scolaire, à travers des actions de production, conservation et transformation des produits locaux et produits du terroir, ce qui a permis aux quatre structures de s’engager à le financer afin de soutenir les actions du gouvernement en matière d’autosuffisance alimentaire. Selon le Premier ministre Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambela, le PISANS est la bienvenue dans la mesure où il entre en droite ligne du défi de la sécurité alimentaire qui fait partie du deuxième pilier du Plan d’action pour la stabilisation et le développement visant à « répondre à la crise humanitaire ». Laquelle crise, a expliqué le chef du gouvernement est engendrée par le terrorisme qui « renie aux paysans, le droit de vivre dans leurs terroirs et de cultiver ».

Ainsi, c’est face à une telle situation que l’exécutif s’est lancé dans une offensive agro-sylvo-pastorale pour l’atteinte de la souveraineté alimentaire. Il a salué l’engagement des agences spécialisées du système des Nations unies qui continuent d’accompagner le pays dans sa quête de stabilité et de développement durable. « Via le PISANS, les agences de l’ONU concrétisent leur engagement à consolider le partenariat avec le Burkina Faso et à soutenir l’initiative présidentielle « Assurer à chaque enfant en âge scolaire au moins un repas équilibré par jour ». Ce programme va permettre d’établir une cohésion des actions du système des Nations unies, et une cohérence des interventions des acteurs dans l’opérationnalisation de la feuille de route de ladite initiative et de s’aligner sur les priorités actuelles de l’Etat burkinabè en matière d’alimentation scolaire », a développé le Premier ministre.

Wanlé Gérard COULIBALY

Laisser un commentaire