
Le Club jeunesse, culture et tourisme a organisé une conférence publique sur le thème : « L’AES et ses enjeux », samedi 23 août 2025, à Ouagadougou, sous la présidence du président de la Commission nationale de la Confédération des Etats du Sahel, Bassolma Bazié.
La dynamique enga-gée par l’Alliance des Etats du Sahel (AES) ne sera pas un long fleuve tranquille. C’est du moins l’avis du président de la Commission nationale des Etats du Sahel, Bassolma Bazié. Il l’a fait savoir au cours d’une conférence publique, organisée par le Club jeunesse, culture et tourisme, samedi 23 août 2025, à Ouagadougou. Placée sous le thème : « L’Alliance des Etats du Sahel et ses enjeux », la conférence a mobilisé des étudiants, jeunes et membres de l’association.
Selon le président du Club jeunesse, culture et tourisme, Siaka Traoré, cette conférence s’est fixé pour objectif d’analyser les enjeux dans les différents domaines de la culture et du tourisme au sein des Etat de l’AES. Il a indiqué que les enjeux de ce secteur dans l’AES sont de plusieurs ordres dont sécuritaire, économique et culturel. Pour lui, ce sont les enjeux économiques qui sont d’une grande importance, requérant la mobi-lisation de moyens adéquats pour que les pays de l’AES puissent faire face à cette crise sécuritaire.
Bassolma Bazié, à l’entame de sa communication, a traduit ses remerciements aux organisateurs pour l’initiative et invité les jeunes à soutenir la Révolution populaire
progressiste. « Cette bataille doit nous permettre de réserver un pays où il fera bon vivre pour les jeunes dans l’avenir », a-t-il précisé.
A l’entendre, cette bataille pour la souveraineté ne peut qu’être qu’une bataille révolutionnaire. « Pour mener la lutte dans le cadre de la Confédération des Etats du Sahel, tout le monde doit comprendre que nous sommes montés sur un engin explosif à fragmentation générationnelle », a affirmé M. Bazié. De son avis, la Confédération des Etats du Sahel est une reconstruction de tout ce que les peuples ont perdu en tant qu’êtres humains porteurs de valeurs universelles.
Il a fait remarquer que le chemin est long, rude et complexe, soulignant que la révolution entamée par les trois présidents du Burkina Faso, du Mali et du Niger constitue une rupture, une séparation et une mise à l’écart de pratiques et comportements passés. Toutefois, a-t-il précisé, cette rupture ne saurait se faire brutalement, sans conséquences. Le capitaine Ibrahim Traoré du Bur-kina Faso, le général Abdourahmane Tiani du Niger et le colonel Assimi Goïta du Mali se sont, selon lui, engagés au péril de leur vie pour la souveraineté de leurs pays. « Il faudrait que nous, peuples noirs, soyons honnêtes, intègres et corrects », a conclu Bassolma.
Valentin KABORE