Alliance pour la souveraineté alimentaire en Afrique: la ministre tchadienne, Gata Ngoulou, faite championne de l’agroécologie

La ministre d’Etat, ministre de la Femme et de la petite Enfance de la République du Tchad, Kitoko Gata Ngoulou : « je suis très honorée d’être championne pour AFSA qui met en lumière l’agriculture chez les femmes et chez les jeunes ».

En marge de la 30e Conférence des nations sur le climat (COP30), l’Alliance pour la souveraineté alimentaire en Afrique (AFSA), a eu une rencontre de travail avec la ministre d’Etat, ministre de la Femme et de la Petite enfance de la République du Tchad, Kitoko Gata Ngoulou, le mercredi 13 novembre 2025, à Belém, au Brésil. Au cours de cette rencontre, l’AFSA a sollicité la ministre afin qu’elle soit la porte-voix de l’agroécologie dans son pays.

L’Alliance pour la souveraineté alimentaire en Afrique (AFSA) reste persuadée que
l’agroécologie est l’alternative africaine pour l’adaptation au changement climatique, mais aussi pour la souveraineté alimentaire du continent. C’est pourquoi, elle mène le combat pour la mise à l’échelle et l’intégration des pratiques agroécologiques dans les politiques publiques nationales, régionales et continentales de développement. Dans sa dynamique de plaidoyer auprès des décideurs africains, en marge de la 30e Conférence des nations sur le climat (COP30), une délégation de AFSA a eu une rencontre de travail avec la ministre d’Etat, ministre de la Femme et de la petite Enfance de la République du Tchad, Kitoko Gata Ngoulou, le mercredi 13 novembre 2025, à Belém, au Brésil.

Au cours des échanges, il a été question de la présentation de la vision et des actions de cette organisation panafricaine, mais aussi et surtout de solliciter Mme la ministre d’Etat pour qu’elle soit championne de l’agroécologie au Tchad. Une requête que celle qui porte la voix de la résilience des femmes tchadiennes à la COP30 a bien voulu acceptée. Elle s’est réjouie du choix porté sur sa personne pour la promotion et la vulgarisation de l’agro-écologie dans son pays, et même au-delà.

« C’est un honneur d’être championne pour AFSA. Je suis très honorée de voir
une organisation africaine autant impliquée dans le développement socio-économique de l’Afrique, en particulier qui met en lumière l’agriculture chez les femmes et les jeunes », a confié la ministre d’Etat Ngoulou.

Impliquer la femme dans les processus décisionnels

La délégation de AFSA s’est réjouie de la qualité des échanges et de l’engagement de la ministre d’Etat tchadienne de porter la voix de l’agroécologie dans son pays.

Son acceptation d’être le défenseur de l’agroécologie se justifie par les solutions que cette forme d’agriculture durable peut apporter à la problématique de l’employabilité de la jeunesse.

« Aujourd’hui, il y a l’oisiveté de la jeunesse qui engendre des déperditions. Et le fait que AFSA ait ce programme d’implication des jeunes dans l’agriculture est un acte très louable que les autres pays devraient dupliquer. Etre championne de AFSA serait pour moi un honneur de promouvoir ses activités en Afrique, notamment au Tchad. Ce qui nous permet de voir comment AFSA peut nous accompa-gner, le ministère de la Femme et de la petite Enfance, à travers ses programmes qu’elle a déjà commencés à implémenter »,
a-t-elle souligné.

La secrétaire générale du Conseil d’administration de l’Alliance pour la souveraineté alimentaire en Afrique, Anne Maina, a traduit la satisfaction de son mouvement d’avoir comme cham-pionne, une personnalité à ce niveau de responsabilité, dans la haute sphère de l’Etat. « Nous sommes très heureux que le ministre de l’Etat, ministre de la Femme et de la petite Enfance du Tchad, qui est une jeune, ait accepté d’être une championne de l’agro-écologie. Cela montre que l’agro-écologie, en tant que mouvement est en train de
gagner de l’énergie. Et il est très important pour le mouvement d’avoir des cham-pions, notamment des femmes et des jeunes, pour que la jeunesse puisse soutenir la transition agro-écologique.

C’est un grand pas que l’AFSA vient de franchir », a-t-elle confié. Mme Maina s’est réjouie de la qualité des échanges et de l’engagement de la ministre d’Etat tchadienne à soutenir les initiatives portées par AFSA.

« C’était une discussion interactive très engagée. Mme le ministre s’est engagé à supporter les acti-vités de AFSA, notamment pour la campagne sur le climat et l’agroécologie, la campagne sur les semences « Seed is life » et la campagne « My food is African ». De retour de Belém, nous espérons pouvoir concrétiser ces actions sur le terrain au niveau du Tchad », a-t-elle souhaité. Sur sa participation à cette COP30, Mme la ministre a laissé entendre qu’elle est venue à Belém pour porter le message de la femme tcha-dienne, celui d’une réelle prise en compte de la femme dans l’action-climat, dans les processus décisionnels climatiques.

« Le message que la femme tchadienne porte pour la COP30, c’est l’implication. Nous souhaitons cette implication dans les finances adressées à la résilience climatique, qu’elles soient justement allouées aux femmes et aux enfants, qui sont les premières victimes du chan-gement climatique.

Les financements climatiques doivent donc atteindre les femmes, surtout celles des zones rurales, car, ce sont elles qui portent cette résilience face au chan-gement climatique. Ces femmes ne sont pas seulement des victimes, elles sont aussi porteuses
de solutions », a-t-elle argumenté.

Mahamadi SEBOGO
Windmad76@gmail.com
(Depuis Belém, Brésil)

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