L’Agence des travaux d’infrastructures du Burkina Faso (AGETIB) a organisé, le mardi 27 août 2019 à Manga, un atelier sur la mise en œuvre du projet d’aménagement de 12 km de canaux d’assainissement pluvial pour Manga, Dédougou et Tenkodogo. L’objectif de la rencontre était de présenter les rapports provisoires des études d’Avant-projet détaillé (APD) et des Dossiers d’appel d’offres (DAO) aux membres du comité de suivi et de validation.
Le gouvernement du Burkina Faso, accompagné de son partenaire suisse et la Banque mondiale, ambitionne d’améliorer conséquemment les conditions de vie et d’hygiène des populations urbaines à travers la mise en œuvre du Projet de transport et de développement des infrastructures urbaines (PTDIU).
Une des sous-composantes du projet est l’aménagement de 12 km de canaux d’assainissement pluvial dans les villes de Manga, Dédougou et Tenkodogo, soit quatre kilomètres de linéaires de chaque localité, financé à hauteur d’un milliard FCFA exclusivement par la Coopération suisse. Après la validation du rapport préliminaire puis du rapport Avant-projet sommaire (APS), les membres du comité de suivi et d’évaluation se sont réunis à Manga, pour l’examen des rapports provisoires des études d’Avant-projet détaillé (APD) et des Dossiers d’appel d’offres (DAO), élaborés par le groupement de bureaux SAFI/DEC-Ltd.
L’initiative de cette rencontre, tenue le mardi 27 août 2019, est de l’Agence des travaux d’infrastructures du Burkina Faso (AGETIB) mandatée en cela par le Secrétariat permanent du Programme sectoriel des transports (SP-PST). Les éléments constitutifs des différents rapports des études APD et DAO soumis à l’appréciation du panel d’experts invités à l’atelier de Manga, sont entre autres, le choix définitif d’aménagement, le linéaire final retenu, les sections des canaux retenues, le nombre d’ouvrages de franchissement, le coût des ouvrages, la disponibilité des matériaux, les impacts environnementaux et les indications sur le disponibilité de la main-d’œuvre locale. Au terme des échanges, les rapports ont reçu l’avis de non-objection des participants pour leur restitution à l’AGETIB sous réserve de la prise en compte des observations.
Miser sur la main-d’œuvre locale
Le directeur général de l’AGETIB, Mathieu Lompo, a expliqué que l’approbation des experts à Manga qui permettra d’élaborer le rapport définitif de l’étude APD, marque un tournant décisif dans le déroulement des études relatives au projet. Elle est la dernière étape, a-t-il dit, qui précède la phase de la production du dossier d’appel d’offres pour la réalisation effective des infrastructures.
Abordant l’exécution des travaux prévus, en principe, pour la période allant de novembre 2019 à avril 2020, le directeur général de l’AGETIB a confié que le choix a été porté sur la «méthode de Haute intensité de main d’œuvre (HIMO)», en raison de ses multiples avantages socioéconomiques. «La méthode HIMO qui consiste à travailler avec les Petites et Moyennes entreprises (PME) développe l’emploi et l’expertise au niveau local», a-t-il argumenté, ajoutant que pour la mise en œuvre du projet, la rémunération des employés locaux dans les trois villes retenues s’élèvera à plus de 800 millions FCFA.
Le maire de Manga, Jérôme Rouamba, s’est également montré admiratif de l’approche HIMO qui va permettre, a-t-il dit, «la prise en compte des besoins des groupes vulnérables notamment les femmes et les jeunes, en se basant sur l’équité dans l’accès aux travaux et dans la rémunération». Aussi, il s’est réjoui de voir sa commune sélectionnée parmi les «localités bénéficiaires qui pourront booster leur économie locale grâce au projet».
Se félicitant, lui aussi, de l’opportunité offerte aux villes de Manga, Dédougou et Tenkodogo, de pouvoir bénéficier d’infrastructures de drainage d’eau tout
en valorisant la main-d’œuvre locale, le secrétaire permanent du PST, Daouda Diabaté, a salué l’initiative du gouvernement et de ses partenaires. Toutefois, il a appelé les parties prenantes à respecter le chronogramme établi pour le déroulement des travaux. Cela est une urgence, a-t-il relevé, au regard de la contrainte liée au délai d’expiration du financement de la Coopération Suisse, fixé en fin 2020.
Mamady ZANGO
mzango18@gmail.com