Appui à l’éducation : Le Canada, nouveau chef de file des PTF

Par cette poignée de main, le Canada est devenu officiellement le chef de file des PTF intervenant dans l’éducation.

Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), a officiellement passé les charges de chef de file des partenaires techniques et financiers de l’éducation et de la formation au Canada, au cours d’une cérémonie solennelle, dans la matinée du mercredi 18 septembre 2019, à Ouagadougou.

Le Canada a désormais la responsabilité de coordonner les actions des différents Partenaires techniques et financiers (PTF) intervenant dans le domaine de l’éducation et de la formation au Burkina Faso. Désigné à la suite d’une consultation de l’ensemble des PTF, il remplace à ce poste le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) qui assumait cette tâche depuis le 28 septembre 2017.

Le passage officiel des charges entre les deux parties est intervenu dans la matinée du mercredi 18 septembre 2019 à Ouagadougou. Une cérémonie au cours de laquelle, la représentante- résidente de l’UNICEF au Burkina Faso, Dr Anne Vincent, s’est réjouie des efforts consentis par l’ensemble des partenaires au cours de ces deux années. Des efforts qui, à l’entendre, ont permis d’obtenir des résultats « significatifs » en matière d’amélioration du système éducatif au pays des Hommes intègres.

Au nombre des résultats engrangés, elle a fait cas de l’évolution « significative » du taux d’achèvement au postprimaire qui est passé de 35,4 à 40,6% soit un croît de 5 points. « Au primaire également, le taux qui était de 60,3% en 2017 est aujourd’hui de 63% soit une hausse de 3 points », a-t-elle souligné. Du reste, Anne Vincent a reconnu que tout n’a pas été rose au cours du mandat de son institution.

En effet, elle a regretté la faible progression du taux brut de scolarisation au primaire qui n’a augmenté que de deux points de 2017 à 2019. Au postprimaire et au secondaire également, les lignes n’ont pas beaucoup bougé, à écouter la première responsable de l’UNICEF. « Au postprimaire et au secondaire, le taux de scolarisation est passé respectivement de 49 à 52% et de 16,2 à 17,6%.

Ce qui est assez faible », a-t-elle estimé. De son avis, cette situation s’explique en partie par l’insécurité qui a entraîné la fermeture de nombreuses écoles, notamment à l’Est et au Sahel. « L’insécurité reste l’un des plus grands défis à relever car elle porte un grand coup à l’éducation », a-t-elle déclaré. L’autre problème important auquel les partenaires doivent s’attaquer, selon Anne Vincent, est celui de la gestion des personnes déplacées.

« De nombreuses personnes déplacées ayant fui la menace terroriste sont actuellement installées dans des écoles. Pourtant, nous sommes déjà à la rentrée et les élèves ont besoin de leurs salles de classe pour étudier. Il faudrait donc trouver d’autres sites d’accueil pour les loger », a-t-elle suggéré avant d’inviter le nouveau chef de file à s’attaquer au plus vite à ces chantiers afin que des solutions soient trouvées au plus vite.

Elle a par ailleurs exprimé la disponibilité de l’UNICEF à apporter son concours au Canada dans la conduite de son mandat. « Vous pouvez compter sur nous car nous serons toujours à vos côtés afin qu’ensemble nous obtenions des résultats plus que satisfaisants », a-t-elle promis. Une promesse qui a réconforté l’ambassadrice du Canada, Carol McQueen qui a dit avoir besoin du concours de tous les partenaires pour réussir sa mission.

« Je souhaite que la collaboration entre les PTF et les différents ministères en charge de l’éducation se poursuive et se renforce afin que nous puissions relever ensemble les défis de l’éducation et de la formation professionnelle au Burkina Faso », s’est-elle exprimée.

Nadège YAMEOGO

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