Autorité du Bassin du Niger : la dynamisation de l’organisation au centre de la 44e session

Les participants à cette 44e session de l’ABN ont adopté des décisions afin de consolider la coopération régionale.

Le ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement, Roger Baro, a présidé, vendredi 5 décembre 2025, à Ouagadougou, la 44e session des ministres de l’Autorité du Bassin du Niger.

Les pays de l’Autorité du bassin du Niger (ABN) sont engagés dans une bonne gouvernance de l’organisation. C’est dans ce cadre qu’elle a organisé la 44e session des ministres afin de consolider la coopération régionale, d’améliorer la gestion concertée et durable des ressources en eau et des écosystèmes associés, pour un développement intégré, inclusif et résilient dans les portions nationales des neuf pays riverains du Bassin du Niger. Les travaux de cette session qui ont eu lieu, vendredi 5 décembre 2025, ont été présidés par le ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement, Roger Baro, président du Conseil des ministres. Il a indiqué que l’ABN n’est pas qu’un instrument technique mais un espace de solidarité, un cadre diplomatique et un levier de cohésion régionale, qui fait face à des défis majeurs.

« Face à ces défis, nous devons agir de manière concertée et efficace. Il nous revient d’assurer une gestion intégrée, durable et souveraine des ressources en eau, de renforcer la résilience des communautés et de faire de notre Bassin un véritable moteur de paix et de développement », a-t-il déclaré. Pour garantir la pérennité et la souveraineté de l’ABN, le ministre chargé de l’Environnement a invité les Etats membres à soutenir les investissements transfrontaliers structurants et impactant, de développement et d’adaptation au changement climatique ; assurer la régularité des contributions nationales pour renforcer l’autonomie financière… « Cette session doit ouvrir un nouveau chapitre pour notre institution, un chapitre d’innovations, de solidarité, de résilience, d’intégration et surtout des actions à fort impact pour les populations », a-t-il souhaité. La rencontre qui a réuni quatre ministres et cinq représentants de ministres chargés de l’Environnement du Bénin, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, du Mali, du Niger, du Nigeria et du Tchad a été d’une importance stratégique pour la dynamisation de la gouvernance et le fonctionnement de l’ABN.

Mise en œuvre diligente des résolutions

Ainsi, les participants ont examiné et adopté les procès-verbaux des 41e, 42e et 43e sessions ordinaires du Conseil des ministres, le rapport du comité technique des experts et approuvé les projets de résolutions et le communiqué final etc. Le rapport du comité technique des experts a décliné en 9 recommandations et 10 résolutions parmi lesquelles, celles relatives aux paiements des contributions des membres statutaires, l’adoption du PTAB 2026 et l’établissement de l’équité dans les recrutements au sein de l’ABN a aussi été adopté au cours de la rencontre. « J’invite le secrétariat exécutif à la mise en œuvre diligente des résolutions adoptées, tout en renouvelant l’engagement ainsi que la disponibilité totale de nos Etats membres », a indiqué le ministre Baro.

Le représentant de la Banque mondiale (BM), Hamoud Abdel Wedoud Kamil, a confié que le programme de développement de la résilience et la valorisation de l’eau, en cours de préparation avec la composante dédiée à l’ABN illustre cette ambition partagée de renforcer les capacités institutionnelles et techniques du Secrétariat exécutif (SE). Il a insisté sur l’alignement en ancrant l’appui des PTF dans le plan stratégique et opérationnel 2025-2030 afin de limiter la fragmentation, améliorer la prévisibilité et maximiser l’impact.

Par ailleurs, pour les cinq prochaines années le SE de l’ABN s’est engagé à mettre en œuvre des investissements structurants prioritaires liés à l’eau au profit des 180 millions de populations que compte le bassin. « Nous avons de l’eau, des terres arables, de l’énergie solaire et une population jeune. Tout ce qui nous reste maintenant, c’est de mettre en place ces investissements et de s’assurer que nous mobilisons de l’eau et que nous arrivons à valoriser cela pour que dans notre bassin, on puisse avoir suffisamment d’énergie électrique, qu’on puisse dire également que la pauvreté n’est plus une réalité dans notre bassin », a souligné le SE de l’ABN, Kocou Armand Houanye.

 

Aly SAWADOGO
Yasmine Aïda Arlette KAFANDO
(Stagiaire)

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