« Blocage » des enseignants à temps plein au concours du CAMES : le ministère contredit la F-SYNTER

Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’innovation a organisé, un point de presse, le lundi 1er février 2021, à Ouagadougou. Au cours du face à face avec les journalistes, le secrétaire général dudit ministère, Mahamoudou Sawadogo, a donné sa version sur les conditions de participation des enseignants à temps plein et des ingénieurs de recherche au concours du CAMES contesté par le F-SYNTER.

Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation n’a pas rejeté « l’accusation » de la Fédération des Syndicats nationaux des travailleurs de l’éducation et de la recherche (F-SYNTER), selon laquelle, il empêcherait les Enseignants à temps plein (ETP) et Ingénieurs de recherche (IR) de prendre part au concours du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES) en interdisant aux universités publiques et au Centre national de recherche scientifique et technologique (CNRST) d’accepter leurs candidatures. Selon le secrétaire général dudit ministère, Mahamoudou Ouédraogo, le décret n°2019-0435/PRES/ PM/MESRSI/MFPTPS/MINEFID/MS du 9 mai 2019 en son article 56 précise que les assistants, les assistants hospitalo-universitaires et les attachés de recherches sont recrutés par voie de concours sur un emploi spécifique de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. En guise d’assouplissement à cet article, une disposition transitoire a été prévue notamment à l’article 74 dudit décret.

Le conférencier a précisé que cette dernière accordait une période de trois ans à compter du 1er janvier 2017 aux fonctionnaires des institutions publiques d’enseignement supérieur en poste avant cette date pour demander à être nommés assistants ou attachés de recherche, une fois leur doctorat obtenu. « En application de ces articles, tous les ETP et IR ayant soutenu leur thèse à la date du 31 décembre 2019 ont été systématiquement nommés assistants et attachés de recherche, ce qui leur permet de postuler au CAMES 2021 », a-t-il dit.  Qu’en est-il de ceux qui n’ont pas pu soutenir ? M. Sawadogo a expliqué que ceux qui ont soutenu après le 31 décembre 2019 doivent prendre part aux concours directs sur mesures nouvelles spéciales qui se déroulent présentement afin d’être nommés assistants ou attachés de recherche, ce qui leur permettra de postuler pour les grades du CAMES.

« A partir du 1er janvier 2020, le concours est la seule voie de recrutement pour accéder aux emplois de l’enseignement supérieur et de la recherche », a-t-il insisté. Si cette disposition est « claire » pourquoi, est-elle contestée par le F-SYNTER ? Le secrétaire général du ministère en charge de la recherche scientifique a affirmé : « c’est cette disposition que dénonce un seul partenaire, la F-SYNTER qui demande de trouver avec le ministère des arrangements pour ne pas appliquer cette disposition du décret afin de permettre à 11 agents du CNRST de déposer leurs dossiers pour leurs inscriptions sur les listes du CAMES 2021 ». Que leur aviez-vous répondu ? Mahamoudou Sawadogo a confié qu’il a été proposé au syndicat de respecter et d’appliquer le décret jusqu’à sa relecture. Il a également signifié aux journalistes que de 2017 à ce jour, l’Etat a recruté sur ces mêmes mesures nouvelles spéciales plus de 400 assistants, 80 assistants hospitalo-universitaires et 70 attachés de recherche.

Le recrutement en cours (la réception des dossiers a pris fin le 29 janvier) concerne 163 postes d’assistants, 16 postes d’assistants hospitalo-universitaires et 10 postes d’attaché de recherches.

Abdel Aziz NABALOUM
emirathe@yahoo.fr

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