Détention de Roch Christian Kaboré : une alliance réclame sa libération

Les membres de l’Alliance citoyenne pour la libération de Roch Marc Christian Kaboré (ACL-RMCK) ont animé une conférence de presse, dans l’après-midi du mercredi 30 mars 2022, pour dénoncer la privation de liberté de l’ancien chef d’Etat.

Rien sur le plan juridique ne justifie la privation de liberté de l’ancien président Roch Marc Christian Kaboré. C’est du moins la conviction de Désiré Guinko chargé de mission de l’ancien chef d’Etat qui a mis au point une alliance citoyenne afin de « lutter » pour sa libération. Il était face à la presse, dans l’après-midi du mercredi 30 mars 2022, à Ouagadougou, afin de présenter son organisation à l’opinion. Aux dires de M. Guinko, sa structure regroupe des acteurs épris de justice qui ont décidé de défendre un principe fondamental reconnu par la Constitution qui est le droit à la liberté de chaque citoyen. C’est pourquoi, Désiré Guinko et ses camarades ont promis d’user de tous les moyens légaux pour obtenir la libération de l’ancien président du Faso. « Dans les prochains jours, nous engagerons des actions concrètes sur le terrain afin que cette privation de liberté prenne fin », a annoncé le coordonnateur de l’alliance. Mais quelles seront ces actions ? ont demandé les journalistes.

Désiré Guinko a indiqué que des démarches seront entreprises auprès des coutumiers, des religieux et des organismes des droits de l’homme afin qu’ils adhérent à leur lutte. « Sur la base des informations qui nous reviennent, la libération du président Kaboré est un impératif au regard des risques énormes qui pèsent sur son intégrité physique et morale », a-t-il déclaré. De son avis, le président Kaboré est plus en liberté dans les rues de Ouagadougou qu’ailleurs. Le président du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) a été arrêté puis libéré à la suite de l’organisation d’une conférence de presse au cours de laquelle il demandait la libération de Roch Marc Christian Kaboré. Ne craignez-vous pas de subir le même sort ? « Aucunement ! », a réagi le conférencier qui a juré d’aller jusqu’au bout de ses convictions, peu importent les conséquences.

« Sous la Transition de 2015, nous avons tenu une conférence de presse pour dire au Régiment de sécurité présidentielle (RSP) d’arrêter de s’immiscer dans les affaires de l’Etat. En pleine conférence, le RSP a fait parvenir un message pour nous intimer l’ordre d’arrêter notre rencontre au risque qu’il fasse une descente musclée sur les lieux. Nous avons rétorqué en disant que nous sommes prêts à les accueillir », a-t-il rappelé. Pour lui, se faire emprisonner ou placer en garde à vue n’est pas une fin en soi à moins d’être détenu à vie. Il s’est dit convaincu que même s’ils sont arrêtés, d’autres personnes poursuivront leur combat.

Nadège YAMEOGO

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