Gratuité des soins: Une mesure peu connue…

Les résultats de l’évaluation de la politique de gratuité des soins ont été présentés aux participants qui ont formulé des suggestions.

Le Secrétariat permanent des organisations non gouvernementales (SPONG) a organisé, le vendredi 23 juillet à Ouagadougou, un atelier de restitution des résultats de son évaluation de l’effectivité de la politique de gratuité des soins dans six régions du Burkina Faso.

Le Secrétariat permanent des organisations non gouvernementales (SPONG) s’est engagé dans le suivi de la mise en œuvre de la politique de gratuité des soins dans les régions de l’Est, du Centre-Nord, du Sahel, du Centre-Sud, du Centre-Est et du Centre-Ouest. C’est dans ce contexte, qu’il a présenté, le vendredi 23 juillet 2021 à Ouagadougou, les résultats de son évaluation de la mise en œuvre de ladite politique. Il s’est agi, pour le SPONG, de mettre à la disposition des décideurs et de l’opinion publique, ce qui ressort des collectes de données effectuées dans les districts sanitaires.

Selon le coordonnateur du SPONG, Sylvestre Tiemtoré, cette collecte a concerné l’année 2020 et s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet dénommé : « Contrôle citoyen de la mise en œuvre de la politique de gratuité des soins dans les régions de l’Est, du Centre- Nord, le Sahel, le Centre-Sud, le Centre- Est et le Centre-Ouest » avec le soutien de l’UNICEF.

Des imperfections existent

A l’en croire, les premiers constats sur le terrain ont prouvé que les principaux concernés par la mesure (femmes enceintes et enfants de moins de 5 ans) n’avaient pas une très bonne connaissance de cette politique. « Mais aujourd’hui, nous sommes heureux de constater que grâce à nos actions, les bénéficiaires connaissent davantage la mesure. On est arrivé à des taux de connaissances atteignant 98% », a-t-il affirmé. Malgré, les efforts de communication et de l’Etat, a souligné le coordonnateur du SPONG, il existe des insuffisances dans la mise en œuvre de la politique de gratuité des soins. Il a relevé les ruptures des médicaments et des intrants au niveau de certaines formations sanitaires. Sylvestre Tiemtoré a, en outre, dénoncé des paiements indus.

L’orateur a par ailleurs indiqué que toutes les attentes des bénéficiaires ne sont pas comblées. « La mesure concerne seulement les femmes enceintes et les enfants de zéro 0 à 5 ans. Mais sur le terrain, il existe des personnes âgées, des personnes en situation de handicap qui sont aussi fragiles. Celles-ci souhaitent aussi bénéficier de la mesure», a–t-il soutenu.
Une doléance prise en compte par l’UNICEF selon son spécialiste en politique sociale, Francis Oubda.

A l’en croire, l’UNICEF travaille en collaboration avec les organisations de la société civile, le gouvernement et autres acteurs en vue d’étendre le régime d’assurance maladie universelle aux couches vulnérables notamment ceux qui ne sont pas pris en compte par la gratuité.
La rencontre a servi de cadre pour les participants d’exprimer leurs suggestions en recommandation en vue de renforcer la mise en œuvre de la politique de gratuité des soins.

Wahabou OUBDA
(Stagiaire)

 

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