Grève au lycée municipal de Paspanga : la gestion de l’établissement décriée

Les enseignants du lycée de Paspanga ont observé un mouvement d’humeur pour décrier la gestion de l’établissement, dans la matinée du jeudi 2 février 2023, à Ouagadougou.

Rien ne va plus entre l’administration du lycée municipal de Paspanga, les enseignants et l’association des parents d’élèves. Le proviseur, l’intendant, les professeurs et les parents d’élèves qui devraient conjuguer ensemble leurs efforts pour la réussite des élèves ne parlent plus le même langage. La pomme de discorde est la gestion de l’établissement. Pour manifester leur colère, les enseignants ont organisé un mouvement d’humeur pour dénoncer la gestion de l’administration, dans la matinée du jeudi 2 février 2023, au sein de l’établissement, à Ouagadougou. Selon le délégué général des élèves, Madi Kaboré, les élèves prennent les cours dans des conditions non adaptées. « Nous n’avons pas de toilettes ni de brasseurs dans les salles de classe. Nos engins sont sous le soleil chaque jour, faute de parking», a-t-il relevé.

Le délégué du personnel, Amadou Traoré demande à l’administration de trouver une solution aux différents points de revendication.

A écouter le délégué du personnel du lycée municipal de Paspanga, Amadou Traoré, le personnel a décidé d’observer ce mouvement d’humeur qui sera suivi d’une suspension des activités pédagogiques à compter de ce vendredi 3 février 2023 au lundi 6 février 2023, conformément au préavis du 13 janvier 2023. Selon lui, un certain nombre de points nécessaires ont été arrêtés pour être résolus afin que les activités pédagogiques puissent se dérouler dans de meilleures conditions à la faveur des enseignants, du personnel de l’établissement et des élèves. « Nous avons décliné un certain nombre de points en deux grandes parties, une patrie comportant un nombre de points à résoudre », a-t-il indiqué. Pour le responsable syndical, Rasmané Dipama, il y a des manquements et en tant que syndiqué, son travail est d’interpeller l’administration à jouer son rôle. « Malheureusement, il se trouve que ce que nous proposons a toujours été balayé du revers de la main », a-t-il estimé.

Le proviseur pointé du doigt

Pour Rasmané Dipama, le proviseur du lycée doit tout mettre en œuvre pour permettre à l’établissement de fonctionner normalement. De l’avis du secrétaire général du comité de la Fédération des syndicats nationaux des travailleurs de l’éducation et de la recherche (F/SYNTER) du lycée, Mamadou Tondé, la situation décriée va au-delà de l’établissement. A entendre le président de l’Association des parents d’élèves APE), Weddah Michel Koutiebou, l’association a entrepris des démarches administratives pour comprendre la situation. « J’avoue qu’en tant que partenaire, on a approché le proviseur pour comprendre la situation, mais nous n’avons pas été convaincus par les arguments de ce dernier », a-t-il relaté. Pour lui, à écouter les uns et les autres, il y a des situations injustifiées de sorties d’argent. En d’autres termes, il pense que la gestion n’est pas du tout crédible. Weddah Michel Koutiebou souhaite, par conséquent que les autorités puissent prendre la crise au sérieux pour le bien-être des élèves de l’établissement.

Les toilettes de l’établissement en état délabrement sont désormais hors d’usage.

A son avis, il y a un problème d’éclairage des salles et les sommes que les parents d’élèves cotisent sont mal gérées. Joint au téléphone, le proviseur de l’établissement, Bali Bazié, a reconnu que les revendications sont fondées. Toutefois, il a laissé entendre que l’administration travaille à satisfaire les différents points revendiqués. « Mais tel qu’ils (les revendications, Ndlr) sont posés, on ne peut les satisfaire sans suivre certaines procédures. Cela prendra du temps », a-t-il soutenu. Le proviseur a aussi cité le cas de la construction des toilettes, le carrelage, le vitrage et la peinture de la salle des professeurs. Tout cela, a-t-il souligné ne peut être réalisé sans que le comité de gestion ne se réunisse. Selon lui, il y a d’autres points qui sont en train d’être satisfaits, mais, le temps imposé par les enseignants ne peut pas être respecté.

Drissa KOALA

Razack OUEDRAOGO (Stagiaires)

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