Il se fait passer pour un officier de police

O.Y. a comparu, le lundi 3 février 2020 devant le tribunal correctionnel de Ouagadougou, pour des faits d’escroquerie et d’usurpation de titre. En effet, en décembre 2019, O.Y., conseiller principal d’éducation de profession, s’est fait passer pour un Officier de police judiciaire (OPJ) en service au commissariat de police de Ouaga 2000. Pour atteindre son objectif, il a fait circuler une information de vente aux enchères publiques d’engins. Ainsi, il a lui-même informé son voisin D.S. de cette opportunité d’affaires.

De fil en aiguille, l’information a fait le tour du quartier. Au moins sept personnes ont pris contact avec lui pour en savoir davantage. Afin d’affiner sa stratégie, O.Y. a fait savoir aux victimes que la vente est sous sa direction au commissariat. Pour en avoir le cœur net, deux des « clients » sont allés se renseigner au commissariat et il s’avère qu’effectivement un certain O.Y. y officiait, alors qu’il ne s’agissait que d’un homonyme parfait. Ainsi, pour l’achat de quatre motos et d’un véhicule, il a reçu des mains de cinq personnes, la somme totale de 2 040 000 F CFA. Après quelques jours d’attente sans réponse, les victimes ont convoqué O.Y. à la gendarmerie.

Et celui-ci s’est engagé à rembourser toutes ces sommes. Tentant de réfuter le fait d’usurpation de titre, il s’est vu trahi par une preuve audio que D.S. avait enregistrée lors d’une de leurs conversations. Dans cet enregistrement, il a affirmé être une personne gradée au sein du commissariat. Selon le parquet, l’accusé a usé d’astuces pour mettre en confiance ses victimes. Au regard de tous ces faits, le ministère public a souhaité que O.Y. rembourse toutes les sommes perçues.

En outre, il a requis une peine d’emprisonnement de 12 mois, dont 6 avec sursis et à payer une amende de 500 000 F CFA comme dommages et intérêts. Cependant, le conseil du prévenu a sollicité la clémence du tribunal, car il a reconnu les faits. Le tribunal tout en prenant acte des plaidoiries a mis le délibéré au 17 février prochain.


A 54 ans, il vole un téléphone portable

T.A. était à la barre, le lundi 3 février 2020, pour des faits de vol. Il a soutiré frauduleusement le téléphone portable du sac d’une dame, S.E. Les faits se sont passés aux environs de 4h du matin, le 30 novembre 2019 dans un centre de santé de Ouagadougou. En l’absence de la victime, l’affaire a été jugée et le prévenu qui a reconnu les faits a été condamné à une peine d’emprisonnement de 12 mois assortis de sursis et à 300 000 F CFA d’amende.


« J’ai été accusé par erreur »

S.S. est accusé de vol de téléphone portable et de biens divers. Devant les juges, le 3 février 2020, il a expliqué avoir « naïvement » fait confiance à son ami S.R. Celui-ci lui aurait confié son portable iPhone pour charger et transférer de la musique. « Je l’ai reçu de ma grande sœur qui vit à l’extérieur, raison pour laquelle je n’ai pas de chargeur », a fait savoir S.R. au prévenu. N’ayant pas ce type de portable, S.S. a remis le téléphone à un autre ami qui possède le même type d’appareil. « Après chargement, mon ami s’est rendu compte que le téléphone était codé.

J’ai donc appelé S.R. pour l’informer. Il m’a demandé de ramener son appareil. C’est en cours de chemin que la police m’a arrêté pour possession de téléphone volé. J’ai été accusé par erreur. Je ne savais pas que c’était un téléphone volé », a précisé S.S. Sur-le-champ, il a rappelé S.R. pour lui expliquer la situation. Le lendemain, celui-ci s’est rendu au commissariat pour récupérer l’appareil et c’est ainsi qu’il a été aussi arrêté. A l’issue de la perquisition de son domicile, 9 portables et une moto ont été retrouvés.

Déféré à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou, S.R. qui accuse S.S. d’être son complice, se serait évadé. Au regard des faits, le parquet et le conseil de S.S. ont apprécié la constance du prévenu dans ses propos et à la lumière des débats, ils ont requis sa relaxe pure et simple. Il sera situé sur son sort, le 17 février prochain.


Le dealeur d’or et la sous-préfète

T.M. est un Burkinabè travaillant dans une société minière en Côte d’Ivoire. Le lundi 3 février 2020, il a comparu devant le tribunal correctionnel de Ouagadougou, pour abus de confiance et détournement de 19 500 000 F CFA. Tout a commencé quand la sous-préfète de Dimbokro a remis 9 500 000 F CFA à T.M. pour l’achat de l’or afin de confectionner des bijoux. Parce que l’entreprise minière est à ses débuts, D.C., son premier responsable, aurait suggéré à T.M., d’aller solder un prêt bancaire de la société à hauteur de 3 000 000 F CFA, afin de contracter un nouveau prêt de 10 000 000 de F CFA. Ce qui fut fait.

Quelques temps après, la sous-préfète a reçu son or, mais elle s’est plaint de la qualité du produit qui devait être de 22 carats au lieu de 18 comme convenu. De commun accord, le responsable de la société minière et la sous-préfète ont décidé de poursuivre T.M. pour détournement de la somme de 19 500 000 F CFA. Toutefois, l’avocat de T.M. a soulevé une exception, parce que de son avis, ce qui est contesté n’est pas l’achat de l’or mais sa qualité. Pour lui, le tribunal est incompétent pour statuer sur la question. Le dossier qui a été plusieurs fois renvoyé l’a encore été au 17 février prochain. Aucun des deux plaignants n’était présent.

Rassemblés par
Fleur BIRBA

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