Inclusion financière : accélérer le processus de digitalisation

Le Secrétariat permanent pour la Promotion de l’Inclusion Financière (SP/PIF) a, en collaboration avec le UN Capital Developpement Fund (UNCDF) organisé un atelier d’échanges sur la finance digitale, le mercredi, 8 décembre 2021, à Ouagadougou.

« Les facteurs clés et les défis de la digitalisation pour une finance réussie à l’ère du COVID-19 » est le thème sur lequel le Secrétariat permanent pour la Promotion de l’inclusion financière (SP/PIF) a échangé avec les acteurs de l’écosystème financier burkinabè. C’était autour d’un atelier, organisé, le mercredi 8 décembre 2021, à Ouagadougou, en partenariat avec le UN Capital Developpe-ment Fund (UNCDF). C’est une rencontre qui s’inscrit en droite ligne de la dynamique d’implantation de la finance digitale dans l’écosystème financier burkinabè, l’une des priorités de la Stratégie nationale de la Promotion de la finance inclusive.

Le Secrétaire permanent (SP/PIF), Lin Hien, a soutenu que lors du dernier cadre national de l’inclusion financière, tenu le 19 novembre 2021, les acteurs se sont penchés sur l’importance de l’innovation dans l’inclusion financière des populations. C’est ainsi qu’à l’unanimité, le développement des solutions financières numériques avait été reconnu comme un moyen privilégié de l’élargissement de l’accès des services financiers aux populations traditionnellement exclus. « Ce thème nous offre l’occasion d’accorder nos violons pour réduire les obstacles et accélérer la digitalisation dans notre pays », a souligné M. Hien. Car, a-t-il relevé, l’accélération de l’inclusion financière numérique n’est plus une alternative pour les acteurs du développement, dans un contexte de pandémie de la maladie à coronavirus et de crise sécuritaire. « L’offre des produits et services financiers numériques constituent la solution idéale pour renforcer la résilience des populations », a ajouté le SP/PIF. Quatre sous thèmes ont aussi fait l’objet d’échanges. Il s’agit de la « digitalisation des services financiers au Burkina Faso : Opportunités, défis et perspectives », des « services financiers numériques et gestion des risques : Etat des lieux, défis et perspectives ».

« L’état des lieux de l’identification des personnes au Burkina Faso et perspectives pour la digitalisation des services financiers » et du « rôle des Fintech dans la digitalisation des services publiques au Burkina Faso : Quel partenariat avec les PSF ? » ont également été abordés par les participants. Pour sa part, la responsable pays de l’inclusion financière et numérique de UNCDF, Jeanine Ouattara a soutenu, en outre, que les différentes thématiques invitent les participants à la réflexion sur des mécanismes adaptés pour l’implémentation de la finance inclusive digitale à l’écosystème financier et à promouvoir toute action pouvant favoriser sa digitalisation. Selon elle, sa structure, UNCDF, s’investie déjà sur le terrain pour une économie numérique inclusive, et ce à travers sa stratégie, « Ne laissez personne de côté, à l’ère du numérique ». Et plus qu’un slogan, Jeanine Ouattara a indiqué, qu’elle représente un véritable outil pour l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD). D’où la nécessité pour les acteurs de promotion de l’inclusion financière de travailler à lever les limites de l’expansion du digital et favoriser l’accès aux plateaux numériques afin d’assurer une utilisation effective des services financiers, a-t-elle préconisé. Convaincu que ce cadre de partage d’idées et d’expériences permettra de cerner les difficultés et les risques liés à la digitalisation ainsi que les modèles de partenariat, pour les juguler, le SP/PIF a exhorté les participants à une pleine participation aux échanges. Tout en se réjouissant des progrès enregistrés par le Burkina dans le domaine de l’inclusion financière, le chargé d’affaires à l’ambassade de Luxembourg au Burkina Faso, Joseph Senninger a rappelé que la digitalisation et la finance inclusive constituent les deux piliers principaux du programme pluriannuel actuel de son pays au Burkina Faso.

Mariam OUEDRAOGO

mesmira14@gmail.com

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