Situation politique au Tchad : La diaspora au Burkina exige une « transition civile »

Le porte-parole des manifestants, Masbé Ndegar, a appelé à la démission du Conseil militaire de la transition.

Des Tchadiens vivant au Burkina Faso ont organisé un sit-in, le vendredi 30 avril 2021, devant leur ambassade à Ouagadougou, pour demander la démission du Conseil militaire de la transition (CMT) et la mise en place d’une transition civile.

La mise en place d’un Conseil militaire de la transition (CMT) au Tchad, à la suite du décès du président, le maréchal Idriss Déby Itno, n’est pas du goût de certains Tchadiens vivant au Burkina Faso. Réunis au sein du Collectif des « Tchadiens indignés », ils l’ont fait savoir, le vendredi 30 avril 2021, devant leur ambassade à Ouagadougou, au cours d’un sit-in pour demander la démission du CMT. « L’annonce de la mort du dictateur Idriss Déby a engendré des tractations au sein du clan familial et avec la bénédiction de la France, un coup d’Etat a été perpétré », a déclaré Masbé Ndegar, qui a lu la déclaration des manifestants.

Les Tchadiens vivant au Burkina, a-t-il poursuivi, condamnent la prise de pouvoir par des voies anti-démocratiques et anticonstitutionnelles et appellent à une transition purement civile et à l’organisation dans les « brefs » délais des assises nationales inclusives. De plus, il a exigé « l’arrêt immédiat des répressions et assassinats des manifestants », estimant que la prise du pouvoir par « une clique » de militaires ne vise qu’à assurer la continuité du « système funeste du régime sanguinaire et incompétent » du Mouvement patriotique pour le salut (MPS), parti du défunt président Déby.

Le collectif a donc exhorté la communauté internationale et « particulièrement la France à cesser tout soutien à ces putschistes et à prendre les mesures nécessaires pour permettre une transition pacifique, apaisée et inclusive ». « Le Collectif de Tchadiens indignés » au Burkina a également appelé à la libération de tous les citoyens arrêtés lors des manifestations du 27 avril 2021, avant d’exiger que les commanditaires des tueries y relatives soient retrouvés et traduits devant les juridictions compétentes.

Synthèse de Jean-Marie Toé

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