Sommet extraordinaire CEDEAO-UEMOA : Le Mali, sous embargo

La crise politique malienne était le principal ordre du jour de ce sommet extraordinaire CEDEAO-UEMOA.

Le 4e sommet extraordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO sur la situation politique au Mali s’est tenu, le dimanche 9 janvier 2021, à Accra, au Ghana.

La situation politique au Mali a été au cœur du 4e sommet extraordinaire de la CEDEAO et de l’UEMOA, tenu le dimanche 9 janvier 2022 à Accra, au Ghana. Le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, Président en exercice de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a présidé la cérémonie d’ouverture des travaux.

« Les derniers développements de la situation politique au Mali nous interpellent tous. Il n’est point besoin de revenir sur l’ensemble de la chronologie des événements dans ce pays depuis 2020, tant nous avons suivi ensemble l’évolution du processus de transition dans ce pays frère au sein de la CEDEAO », a déclaré le chef de l’Etat. Il a, de ce fait, présenté ses condoléances aux pays touchés par cette guerre imposée par les forces du mal et renouvelé aux familles endeuillées sa solidarité.

Il a aussi réaffirmé son engagement sans faille dans la lutte contre le terrorisme. S’agissant des conclusions des travaux des Assises nationales de la refondation au Mali, le président du Faso a indiqué que la prorogation de la durée de la transition de 6 mois à 5 ans préoccupe l’ensemble de la région ouest-africaine. A entendre le Président Kaboré, la CEDEAO reste saisie de la question.

Le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a aussi réaffirmé son engagement sans faille dans la lutte contre le terrorisme.

« Il m’est donc paru nécessaire de nous réunir au sein de l’UEMOA, notre organisation sous régionale, dont le Mali est également membre, en vue d’harmoniser nos points de vue avant le sommet de la CEDEAO qui se tient cet après-midi même à Accra ». Selon le président du Faso, cette session permettra d’aboutir à des propositions favorables à la stabilité et à la sécurité au sein de la sous-région.

Les échanges entre Roch Marc Christian Kaboré et ses pairs de l’espace communautaire UEMOA se sont ensuite poursuivis à huis clos. Le sommet extraordinaire de la CEDEAO a débuté dans l’après-midi toujours dans la capitale ghanéenne. Le président en exercice de l’organisation sous régionale, le président du Ghana, Nana Akufo-Addo, a informé la conférence de la correspondance des autorités de la transition malienne, qui prévoit de ramener la durée de la transition de 5 ans à 4 ans.

« Nous examinerons cette décision pour voir si cela est conforme aux principes communautaires indiqués dans le protocole de la CEDEAO sur la démocratie et la gouvernance », a fait savoir Nana Akufo-Addo. A son avis, de bonnes décisions sur la situation au Mali doivent être prises, ce d’autant plus que les acteurs régionaux et internationaux attendent les résultats de cette rencontre.

Ces résultats tant attendus tombés dans la soirée du dimanche 9 janvier sont sans appel : la CEDEAO a imposé des sanctions au Mali en fermant toutes ses frontières dans l’espace communautaire ; les avoirs du Mali dans les pays de la CEDEAO sont également gelés, les ambassadeurs maliens sont expulsés dans les pays de la CEDEAO, et plus aucun commerce (sauf les produits de première nécessité).

En marge du sommet, le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré a accordé des audiences à plusieurs personnalités. Il s’agit, entre autres, des présidents Mohamed Bazoum (Niger), Patrice Talon (Bénin), Umaro Embalo Sissoco (Guinée Bissau) et du président de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), Serge Ekue.

Synthèse de W. Aubin NANA

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