Stratégie nationale REDD+ : L’évaluation environnementale et sociale lancée

Le point focal national REED+, Mamadou Batiéné a indiqué que l'EESS vise à identifier les potentiels impacts négatifs de la mise en œuvre de la SN-REDD+

Le Programme d’investissement forestier (PIF) et le Secrétariat technique national REDD+ (STN/REDD+) organisent un atelier de lancement de l’Evaluation environnementale et sociale stratégique (EESS) de la Stratégie nationale REDD+ (SN-RDD+), les 28 et 29 juin 2021, à Ouagadougou.

Le Burkina Faso est dans une dynamique de freiner l’accélération de la perte de sa couverture forestière à travers la Réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts (REDD+). En effet le Programme d’investissement forestier (PIF) et le Secrétariat technique national REDD+ (STN/REDD+) organisent un atelier de lancement de l’Evaluation environnementale et sociale stratégique (EESS) de la Stratégie nationale REDD+ (SN-REDD+), les 28 et 29 juin 2021, à Ouagadougou. Selon les organisateurs de la rencontre, les participants vont, entre autres, faire connaissance de l’équipe de consultants chargée de la réalisation de l’EESS, et faire des recommandations sur le rapport de démarrage. Pour le point focal national REDD+, Mamadou Batiéné, cet atelier vise à dévoiler officiellement les activités de l’EESS de la SN-REDD+ et des autres études connexes.

Il s’agit, a-t-il indiqué, de l’inclusion d’un Cadre de gestion environnementale et sociale (CGES), d’un Système d’information sur les sauvegardes (SIS), du mécanisme de gestion des conflits et les directives pour le mécanisme de partage de bénéfices du processus REDD+ au Burkina Faso. « L’évaluation environnementale et sociale stratégique de la Stratégie nationale REDD+ consiste à identifier les potentiels impacts négatifs de la mise en œuvre de la Stratégie nationale REDD+. Car la REDD+ elle-même est une politique de développement qui vient, en réalité, améliorer les conditions de vie des populations », a-t-il confié. Mais, a déploré le point focal national REDD+, dans l’exécution de la SN-REDD+, il peut y avoir des risques environnementaux et sociaux. D’où, à son avis, la nécessité de l’évaluation environnementale et sociale pour impacter positivement les conditions de vie des populations riveraines des forêts dans lesquelles va intervenir le processus REDD+.

Elaborer des mécanismes de gestion des plaintes…

Concernant le Burkina Faso, dans le cadre de l’Evaluation environnementale et sociale, a expliqué Mamadou Batiéné, les mécanismes de gestion des plaintes, des recours et de partage des bénéfices exigés dans la conduite de la REDD+ vont être élaborés. « Au bout de cette étude également, nous allons pouvoir, au besoin, réviser les options stratégiques proposées si l’évaluation révèle des risques potentiels. A la version finale, nous allons présenter ces options conformément à notre vision et ambition », a-t-il laissé entendre. Il a rappelé que le Burkina Faso est le seul pays sahélien à adopter le processus REDD+ parce qu’il est destiné à l’origine, aux pays forestiers.

M. Batiéné a aussi soutenu que dans le contexte de lutte contre le changement climatique, les forêts participent à la séquestration du gaz carbonique (CO2) présent dans l’atmosphère et aux émissions de Gaz à effet de serre (GES) quand elles sont détruites. Le représentant du ministre de l’Environnement, de l’Economie verte et du Changement climatique, son directeur de cabinet, Thomas Yampa, a traduit l’urgence de réussir l’application de la SN-REDD+. Il a rapporté que l’organisation de ce conclave est un impératif pour permettre aux parties prenantes de valider les livrables à eux soumis. Le directeur de cabinet du ministre en charge de l’environnement a salué les acteurs engagés dans la lutte contre le changement climatique, notamment la Banque mondiale (BM), un appui financier important au processus REDD+. Le Burkina Faso s’est inscrit dans le processus REDD+ depuis 2010.

Boukary BONKOUNGOU

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