Cérémonie de libation : Les cinéastes rendent hommage aux « pionniers »

Les festivaliers de la 26e édition du FESPACO ont rendu hommage aux cinéastes africains disparus. C’était le dimanche 24 février 2019 à Ouagadougou. Pour l’occasion, une statue de bronze du cinéaste camerounais, Jean-Pierre Dikongué Pipa, a été inaugurée.

Main dans la main, les professionnels du cinéma africain ont formé un cercle et fait trois fois le tour du monument des cinéastes, drapé à l’effigie des illustres disparus pour perpétuer leur mémoire. Ce rituel qui a eu lieu à chaque FESPACO, n’a pas dérogé à la règle, en cette matinée du dimanche 24 février 2019 à Ouagadougou.

L’une des pionnières du cinéma africain, Alimata Salembéré, a exprimé toute sa fierté de savoir que beaucoup d’efforts ont été consentis pour que le festival panafricain soit connu sur le plan international. Elle a souhaité que les professionnels fassent un devoir de mémoire et posent les bases solides de l’avenir des cinémas africains. La symbolique du FESPACO s’est enrichie.

En effet, le réalisateur camerounais Jean-Pierre Dikongué Pipa, vainqueur de l’Etalon d’or de Yennenga en 1976 avec son film ‘’Muna Moto’’ (L’enfant de l’autre), a désormais une statue érigée en son honneur sur l’avenue des cinéastes, au cœur de la capitale du « pays des ‘Hommes intègres’’. Lors de la cérémonie d’hommage, M. Pipa n’a pas pu retenir ses larmes d’émotion. Il a témoigné sa reconnaissance aux autorités burkinabè en ces termes : « Nous sommes des Bantous. C’est nous qui avons créé toute l’Afrique et merci de créer le cinéma ».

A travers ce baptême, le maire de la commune de Ouagadougou, Armand Pierre Béouindé, a souligné que des accords de coopération entre la commune de Ouagadougou et Douala (Cameroun), seront renouvelés, pour mieux valoriser le cinéma africain. Le délégué du gouvernement près de la Communauté urbaine de Douala, Dr Fritz Ntone Ntone, de renchérir que le monument de leur compatriote, sera le symbole d’une collaboration « fraternelle » et « davantage fructueuse » entre les populations de Ouagadougou et celles de Douala.

Afsétou SAWADOGO

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