Championnat ouest-africain de motocross de Lomé : les jeunes Etalons avec leurs 8 trophées chez le ministre Azoupiou

Revenus de Lomé où ils ont remporté le championnat ouest africain de motocross, les Etalons motoclub ont été reçus, le mercredi 7 mai 2019, par le ministre des Sports et des Loisirs, Daouda Azoupiou.

Les Etalons motoclub du Burkina Faso ont regagné le bercail, les valises pleines de trophées, après leur participation au championnat ouest africain de motocross, le 21 avril 2019 à Lomé, au Togo. Ce sont au total huit médailles que les jeunes burkinabè ont ramené de leur périple togolais. Des lauriers qui ont fait du Burkina Faso le champion de cette compétition.

De retour au pays, ils ont été reçus par le ministre des Sports et des Loisirs Daouda Azoupiou. Faisant le point de la compétition, le directeur technique des Etalons motoclub Stéphane Balkouma a informé que chez les séniors, beaucoup dans cette catégorie ont pris d’autres directions après leur BAC. «Du coup, nous sommes un peu pauvres en pilotes dans cette catégorie. Nous nous sommes alors rabattus sur les plus jeunes, entre 10 et 12 ans qui roulent en 85 cm3. Ces jeunes ont fait forte impression à Lomé. Le Burkina a occupé les trois premières places.

A notre étonnement, on les a même alignés avec des adultes qui roulent sur des 125, 250, 350 cm3. Ce qui veut dire que les jeunes burkinabè ont un niveau supérieur aux autres enfants de la même catégorie de la sous-région», a-t-il relaté. M. Balkouma a apprécié positivement le comportement des jeunes à Lomé. Il a cité comme exemples Malick Kanazoé, «un extra-terrestre qui a un pilotage d’une fluidité incroyablement beau à voir», Zizou Traoré, «moins chanceux qui, malgré des chutes et des faux départs, a quand même pu monter sur le podium». Le capitaine de cette jeune équipe des Etalons motoclub Isidine Kanazoé a occupé la 2e place. Il a près de trois ans de pratique du motocross : «cela grâce à mon oncle Harouna Kanazoé, ancien pratiquant du motocross».

Il a avoué avoir tiré plein d’enseignements de cette compétition au Togo. Lui qui concourt avec des grands de souvent plus de 10 ans son âge a pour objectif de «bien représenter le Burkina à l’international», tout en poursuivant ses études (il est présentement en classe de 4e au lycée Saint Exupéry).

Le championnat ouest africain au Burkina, en juin prochain

Séduit par la jeunesse des lauréats de Lomé, le premier responsable des Sports burkinabè Daouda Azoupiou a évoqué son intérêt pour un tel sport «qui se pratique souvent avec de grands risques». Il a également salué la stratégie de l’association Etalons motocross (en attendant de s’ériger en fédération) qui forme très jeune ses adhérents, «une meilleure formule», selon M. Azoupiou. Il s’est félicité de l’engagement de ces enfants qui s’adonnent à un tel sport dès le bas âge. «Ce qui entre en droite ligne avec la politique de mon département», a laissé entendre le ministre des Sports et des Loisirs. Il y a un peu plus de deux décennies, le motocross burkinabè se faisait respecter dans la sous-région et même au de-là. A l’époque, au milieu des expatriés, il y avait un jeune Burkinabè nommé Stéphane Balkouma qui excellait.

Il était une star à l’époque. Ce sport qui a connu une période d’hibernation est en train de se réveiller de sa léthargie. Sous l’impulsion de l’association Etalons motoclub conduite par Hamidou Traoré, elle a procédé il y a trois ans, au renouvellement de ses instances et de ses circuits. Depuis lors, le constat est que le niveau de ce sport mécanique va crescendo. La preuve avec les résultats engrangés en Côte d’Ivoire en décembre dernier et tout récemment au Togo. Et tous sont unanimes à reconnaître que le motocross qui a vu le jour au Burkina depuis 1979 a un bel avenir. L’association dispose de toutes les catégories (minime, cadet, junior, senior). Et pour atteindre ses objectifs, elle a réussi à débaucher un coach, jusque-là concessionnaire au Togo, Michel Nanga.

Il est le premier Burkinabè à faire le rallye Paris-Dakar. L’association dispose également d’un terrain de compétition de 5 hectares à Saaba, en périphérie Est de la capitale. Un terrain qui répond aux normes internationales. C’est d’ailleurs sur cette aire de compétition que l’association s’apprête à accueillir en juin prochain, le championnat ouest africain. Cette compétition regroupera le Bénin, la Côte d’Ivoire, la France, le Ghana, le Mali, le Maroc, le Togo et le Burkina Faso.

 Yves OUEDRAOGO

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