Chine populaire-Burkina Faso: Une amitié retrouvée après une « longue nuit » de 24 ans

L’ambassadeur de la République de Chine populaire, Li Jian, a offert un dîner-gala, le jeudi 22 novembre 2018 à Ouagadougou, à l’occasion du 40e anniversaire des réformes et de l’ouverture de son pays au monde. A l’occasion, les 12 lauréats du concours « Amitié Chine-Burkina » organisé en collaboration avec les éditions Sidwaya, ont reçu leur prix.

 Pour marquer son arrivée au pays des Hommes intègres, l’ambassadeur de la Chine populaire au Burkina Faso, Li Jian, a offert un dîner-gala à des personnalités du pays. C’était le jeudi 22 novembre 2018, jour d’anniversaire des réformes et de l’ouverture de la Chine de Pékin au monde. En effet, c’est le vendredi 17 novembre 2018 qu’il a présenté ses lettres de créances au Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré. Pour lui, c’est un plaisir de retrouver un vieil ami après une « longue nuit » de 24 ans. « Cette amitié n’a jamais été rompue. La preuve, depuis la 

reprise le 26 mai 2018, plus de 60 bourses chinoises ont été remises à des étudiants. Déjà, des produits burkinabè sont très appréciés sur le marché chinois. Cela a permis d’encaisser près de 35,5 milliards F CFA, de janvier à aujourd’hui et c’est plus de 100 personnes qui ont été invitées pour des formations », a-t-il souligné.

Selon l’ambassadeur, l’année 2018 marque les 40 ans des relations internationales de son pays. « Il entend partager ses expériences avec le Burkina Faso. Ainsi, ce nouveau chapitre ouvert avec le pays va créer des bases solides d’une coopération fructueuse transmise de génération en génération », a indiqué le diplomate chinois. Et de préciser que son pays le soutient dans sa lutte contre les forces du mal. L’on se souvient toujours de ce vieil ami, a-t-il ajouté, quand on voit le stade du 4-Août, le Centre hospitalier régional (CHR) de Koudougou, avec à la clé, 300 cultiva

teurs formés pour surmonter l’insécurité alimentaire, 700 travailleurs à l’hôpital de Tengandgo et au CHR de Koudougou. «  Cela  a permis de réaliser plus de 60 interventions chirurgicales avec succès pour les populations », a mentionné M. Li.

A ce dîner-gala, les 12 lauréats du concours « Amitié Chine-Burkina », organisé en collaboration avec les Editions Sidwaya ont été primés. Les deux 1ers ont reçu chacun des tablettes et les autres, des smartphones. Il s’agit de Mahamadi Sébogo, Clément Zongo, pour les 1ers prix, Karim Badolo, Béyon Romain Nébié, Eliane Somé, Fleur Birba en ce qui concerne les 2es prix et Vla Sanogo, Abdoul Fataph Privat Bélem, Sien Eulodie Valentine Millogo, Alou Djabouga, Wanlé Gérard Coulibaly et Aubin Nana pour les 3es prix. Ouvert au public, ce concours a enregistré 59 œuvres.

Fleur BIRBA                

fleurbirba@gmail.com 

 


Des lauréats s’expriment

 Elodie Valentine Millogo, étudiante en 2e année d’anglais à l’université Ouaga I professeur Joseph-Ki-Zerbo

« Je suis vraiment émue pour mon prix. C’est une belle expérience pour moi et j’espère que l’année prochaine, ce sera encore mieux. Mon article portait sur la relation sino-burkinabè. Il s’agissait de faire ressortir les intérêts que peuvent apporter cette amitié. Cette amitié a beaucoup de perspectives positives. Déjà, il y a des retombées sur le plan agricole et au niveau de la médecine. Merci aux initiateurs du concours ».

Privat Bélem, étudiant en 3e année de communication pour le développement

« Je suis très ravi pour avoir reçu ce prix car en postulant, je comptais juste participer à la compétition pour me faire de l’expérience. Heureusement, j’ai été lauréat. Le titre de mon article est : « Renouement des relations sino-burkinabè : et si les Etats avaient des amis ? ». J’ai fait ressortir qu’il n’y a jamais eu en réalité de rupture entre les peuples chinois et burkinabè car malgré la séparation, il y avait toujours des échanges commerciaux entre les deux pays. J’ai montré aussi que contrairement à ce que certains ont dit, les Etats n’ont pas que des intérêts, ils ont aussi des amis. Les amitiés se développent aussi entre les peuples ».

Propos recueillis par Eliane SOME

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