Le ministre directeur de cabinet du président du Faso, le capitaine Martha Céleste Anderson Médah, a présidé, le mercredi 29 octobre 2025, à Ouagadougou, la 22e session ordinaire du Conseil national de lutte contre le SIDA et les infections sexuellement transmissibles. La mobilisation des ressources pour accentuer la lutte contre le fléau était au cœur des préoccupations.
Le Burkina Faso veut être au rendez-vous de 2030 visé par l’ONU pour la fin du SIDA. Et pour y parvenir, les participants à la 22e session ordinaire du Conseil national de lutte contre le SIDA et les infections sexuellement transmissibles, réunis ce mercredi 29 octobre 2025, à Ouagadougou, ont formulé des recommandations. Il s’agit de la mise en œuvre du plan d’urgence du VIH pédiatrique pour améliorer la prise en charge des enfants affectés, la prise en compte des personnes déplacées internes, l’intensification des interventions pour l’élimination du VIH d’ici à 2030.
Selon le Secrétaire permanent du Conseil national de lutte contre le SIDA et les infections sexuellement transmissibles (SP/ CNLS-IST), Seydou Ouattara, cette rencontre a permis de revenir sur la mise en œuvre des recommandations issues de la dernière session de 2024, présenter la situation épidémio-logique du VIH en 2024 et le bilan du plan national multisectoriel de lutte contre le VIH, le SIDA et IST 2024.
S’agissant de la mise en œuvre des huit recommandations de la précédente session, elles sont toutes partiellement exécutées et certaines actions sont en cours. Sur la situation épidémiologique du VIH en 2024 au Burkina Faso, il est ressorti que sur une population de 95 000 personnes vivant avec le VIH, 89% connaissent leur statut sérologique et 100% de ces derniers sont sous traitement. La situation des enfants reste préoccupante car selon les chiffres, seulement 28% des enfants vivant avec le VIH ont accès à un traitement antirétroviral.
Les efforts de l’Etat reconnus
Relativement à la question des financements, Le ministre directeur de cabinet du président du Faso, le capitaine Martha Céleste Anderson Médah, représentant le chef de l’Etat a rassuré que le gouvernement prendra des dispositions pour honorer ses engagements.
« Nous allons assurer une mise en œuvre efficace et efficiente du prochain cadre stratégique de lutte contre le SIDA (2026-2030) qui devrait nous conduire à l’élimination du SIDA comme problème de santé publique », a-t-il promis.
Sur la question des financements, il a indiqué que l’Etat va poursuivre son plaidoyer en vue de mobiliser les ressources. En attendant, il a dit compter sur le sens de la priorisation des activités et invité les acteurs à se restructurer pour être efficaces. Il a traduit sa reconnaissance aux Partenaires techniques et financiers (PTF) pour leur disponi-
bilité à accompagner le Burkina Faso dans la lutte contre le SIDA. Le coordonnateur par intérim du Système des Nations unies au Burkina Faso, Maurice Azonnankpo, chef de file des PTF a salué les progrès réalisés dans la lutte contre le VIH.
« Malgré les nombreux défis de l’heure, le gouvernement maintient l’allocution budgétaire avec une dotation supplémentaire, preuve que la pandémie reste une priorité absolue », a-t-il apprécié. C’est pourquoi, il a réitéré l’engagement des PTF à accompagner le gouvernement pour le renforcement de la stratégie de lutte, en vue de prévenir un rebond de l’épidémie.
« C’est un engagement des PTF, qui vise à porter le Burkina comme un modèle de prévention et de lutte contre le VIH », a-t-il poursuivi. Au cours de la session, les représentants des leaders coutumiers et religieux, des gouverneurs de régions, des structures de lutte contre le SIDA et des personnes vivant avec le VIH ont formulé des messages de reconnaissance pour les efforts de l’Etat. Ils ont réaffirmé leur disponibilité à accompagner les actions de sensibilisation et de lutte contre le SIDA.
Adama SEDGO
























