Le ministère de la Sécurité et l’Union européenne ont tenu une réunion sur la coopération sécuritaire, le mardi 27 octobre 2020, à Ouagadougou. Au menu des échanges : le bilan des actions menées et les perspectives de la coopération en matière de sécurité.
Depuis 2016, l’Union européenne s’est engagée aux côtés du Burkina Faso et des autres pays membres du G5 Sahel pour les aider à apporter une réponse aux menaces sécuritaires. A ce titre, plusieurs initiatives de soutien aux Forces de défense et de sécurité (FDS) ont été entreprises par l’UE. Pour évaluer la mise en œuvre de cette coopération sécuritaire, le ministre de la Sécurité, Ousséni Compaoré, et le chef de la délégation de l’UE au Burkina Faso, l’ambassadeur Wolfram Vetter ont présidé une réunion, le mardi 27 octobre 2020, à Ouagadougou. Il s’est agi pour les participants de passer en revue l’ensemble des actions financées par l’UE et celles en cours ou futures dans le cadre de la sécurité, la stabilité et le renforcement des services de l’Etat. « Nous soutenons les forces spéciales en formation et équipements.
Nous sommes en train de mettre en place un projet de télécommunication dans le domaine sécuritaire. Nous allons également soutenir des FDS dans l’Est du Burkina avec des renforts et des casernes renforcées. Je suis très content qu’on puisse passer en revue notre coopération ensemble et tirer des conclusions », a déclaré, Wolfram Vetter. Le chef de la délégation de l’UE a aussi indiqué que des projets comme le Partenariat pour la Sécurité et la Stabilité au Sahel (P3S) lancé par le G7 lors du Sommet de Biarritz en août 2019 avec les pays du G5 Sahel, visent à rassembler et mettre en cohérence toutes les actions dans la région et au Burkina Faso.
« Densification du maillage sécuritaire »
Tout cela avec pour objectif d’impulser une dynamique commune au travail conjoint. « Nombreux sont les défis en cette fin d’année 2020, tels que la densification du maillage sécuritaire et de surveillance du territoire ou le renforcement des services de l’Etat et leur présence dans les zones périphériques. La cohésion sociale et le rétablissement de la relation de confiance entre les forces de sécurité et les populations civiles représentent également des enjeux importants. L’Union européenne reste pleinement engagée aux côtés du Burkina Faso afin de relever ces défis pour la sécurité et la stabilité », a souligné M. Vetter.
Le ministre de la Sécurité a relevé que l’apport de l’UE au Burkina Faso en matière de réponses aux menaces sécuritaires est « énorme ». « La formation et l’équipement des forces spéciales, la liste n’est pas exhaustive. Cette coopération est excellente. Nous nous sommes réunis pour faire le point, et voir les perspectives », a-t-il détaillé. Les policiers et gendarmes, munis de talkiewalkies dans la ville Ouagadougou, a expliqué le ministre, illustrent le fruit de cette coopération dans le volet télécommunication.
Karim BADOLO