Couverture vaccinale : l’Afrique de l’Ouest et du Centre  confrontée à des défis persistants

La semaine africaine de la vaccination, du 24 au 30 avril 2024, célèbre  les 50 ans du Programme élargi de vaccination (Pev). A cette occasion le réseau des medias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (REMAPSEN) en collaboration avec l’UNICEF a organisé un webinaire sur le thème « 50 ans de programme élargi de vaccination : succès, défis et perspectives pour la vaccination des enfants en Afrique de l’Ouest et du Centre ».

C’est le conseiller régional chargé de la vaccination au  bureau régional  de l’UNICEF, Dr Célestin Traoré, qui s’est entretenu avec les journalistes membres du Réseau des media africains pour la promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN).   D’entrée de jeu, le vaccin se défini comme  une substance d’origine microbienne ou de synthèse qui a été introduite dans l’organisme humain pour développer ses capacités de défense, ce qui fait qu’il sera protégé chaque fois qu’il sera confronté à ce micro-organisme ou à cette substance qui a été injectée dans son corps.

Il existe environ 20 vaccins disponibles pour protéger une vingtaine de maladie. Les plus importants sont entre autres, la tuberculose, la fièvre jaune, la coqueluche, la diphtérie, la  méningite et la polio.

Les acteurs sont unanimes que la  vaccination a contribué à augmenter le taux de survie des nourrissants d’une part et à faire reculer le taux de morbidité des enfants et des adultes d’autre part. Et c’est l’importance de la vaccination dans le service de santé publique qui a conduit à l’OMS à   dédier la semaine de la vaccination.  Celle-ci constitue une opportunité, a indiqué Dr  Traoré, de célébrer les succès en matière de vaccination d’une part, de relever les défis auxquels nous devons continuer à faire face et surtout d’engager les différents décideurs, les communautés  pour amener les performances de la vaccination à des niveaux souhaités. « C’est surtout une occasion importante de célébrer les succès parce que la vaccination suppose davantage d’engagement de communauté. Il faut davantage leur montrer ce qui a été fait comme argument, comme évidence de la nécessité d’investir encore davantage dans la vaccination. Les économistes affirment qu’un dollar investi en matière de vaccination correspond à un retour d’investissement de 48 dollars», dit-il.

Le conseiller régional chargé de la vaccination au bureau régional de l’UNICEF, Dr Célestin Traoré

Pour Dr Traoré,  l’UNICEF intervient dans l’achat et l’approvisionnement des vaccins. Cette agence spécialisée des nations unies, travaille à  faire en sorte que les vaccins soient disponibles surtout aux enfants et aux populations qui en ont le plus besoin. Elle  renforce également  les capacités nationales pour assurer la gestion des vaccins et qu’ils soient disponibles jusqu’au dernier kilomètre.

« Nous intervenons également dans le domaine de l’innovation en matière de vaccination, la production des nouveaux vaccins, le système de gestion des chaînes de froid, etc. », a-t-il ajouté.

Une couverture stagnante de 69% en Afrique de l’Ouest et du centre

Depuis les trois dernières années,  soutient Dr Célestin Traoré, la couverture vaccinale est stagnante, soit  69% dans la sous-région. Cela  doit à son avis  interpeller les décideurs politiques africains à faire de la vaccination leur priorité en vue de sauver des vies en dangers. Il est revenu sur les deux principaux défis du PEV liés aux couvertures  optimales à atteindre ainsi qu’à la disponibilité des vaccins et de la chaine de froid.

« Finalement, pour réussir dans la vaccination, il faut qu’on renforce le système de santé de manière globale parce que la vaccination c’est une des composantes du système de santé », a-t-il conclu.

Boureima SANGA

Laisser un commentaire