L’hebdomadaire Conseil des ministres s’est tenu, le mercredi 15 mai 2019, à Kosyam sous la présidence du chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré. Le mouvement d’humeur à La Poste Burkina Faso et la cohésion sociale sont, entre autres, les sujets qui ont intéressé les ministres au cours de cette rencontre.
Le mouvement d’humeur ayant conduit à l’exfiltration du Directeur général (DG) de La Poste Burkina Faso n’est pas du goût du gouvernement. Le Conseil des ministres du mercredi 15 mai 2019, tenu sous la présidence du chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré, a condamné les actes posés par des travailleurs de ladite structure. Pour le ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement, Porte-parole du gouvernement, Rémis Fulgance Dandjinou, le gouvernement a rappelé un certain nombre de principes en ce qui concerne le fonctionnement des sociétés d’Etat. A cet effet, il a appelé l’ensemble des acteurs à la retenue et invité les travailleurs à reprendre le travail dans le cadre des discussions entamées par la ministre en charge des postes, Hadja Fatimata Ouattara. M. Dandjinou a, toutefois, indiqué que de tels actes ne seront plus tolérés à quelque niveau que ce soit.
Autre sujet sur la table du gouvernement: la cohésion sociale. La question a fait l’objet d’une communication orale du ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Cohésion sociale, Siméon Sawadogo. Celui-ci a présenté au conseil un programme de tournées de sensibilisation des forces vives de la nation à la problématique. Le gouvernement, de l’avis de son porte-voix, a favorablement apprécié le canevas et suggéré de mettre en place une structure interministérielle afin d’impliquer tous les acteurs concernés par la question. Outre les questions orales, le gouvernement a adopté une série de décrets. Au titre du ministère de la Santé, le conseil a adopté un décret portant approbation des statuts des agences nationales de gestions des soins de santé publique.
Dynamiser les conseils de discipline
A ce propos, le ministre Dandjinou a relevé un aspect important à son avis. «Au titre des mesures transitoires, le décret précise que le ministère de la Santé a la charge d’assurer la gestion administrative et salariale du personnel détaché dans l’agence et reversé dans le classement indiciaire de la Fonction publique hospitalière», a-t-il expliqué. Le conseil a également adopté un décret portant approbation des statuts de l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE) et quatre décrets pour le compte du ministère en charge de l’habitat. Ces textes concernent les actes de construire au Burkina Faso, la procédure d’obtention de permis de construire et de permis de démolir, de l’obtention du certificat de conformité et un décret portant procédure d’adoption du certificat d’urbanisme.
Au titre du ministère de l’Environnement, de l’Economie verte et du Changement climatique, trois décrets d’application de la loi 063/2015/CNT du 15 septembre 2015 portant statut du personnel du cadre paramilitaire des eaux et forêts ont, en outre, été adoptés. Le conseil a, par ailleurs, adopté, au titre du ministère de la Fonction publique, le rapport annuel sur le fonctionnement des conseils de discipline des institutions et départements ministériels. Il ressort que sur la quarantaine de ministères et institutions, 32 ont mis en place leur conseil de discipline.
Et sur ce nombre, peu d’entre eux ont tenu une session en 2018. «Cela s’explique en partie par une insuffisance des moyens et l’absence de crédit alloué à la bonne tenue des conseils de discipline ou la complaisance de certains responsables vis-vis de leurs agents et à la non application des sanctions», a reconnu le porte-parole du gouvernement. Puis de préciser que l’exécutif a instruit le ministre en charge du dossier d’approfondir la réflexion pour l’adoption d’un décret en vue de dynamiser les conseils de discipline.
Abdoulaye BALBONE