Le Réseau Billital Maroobé (RBM) a lancé, le mardi 29 janvier 2019 à Ouagadougou, la phase préparatoire d’un nouveau projet pour renforcer les capacités de résilience des communautés pastorales et agropastorales en Afrique de l’Ouest.
Le mise en œuvre du Projet de renforcement de la résilience des familles d’éleveurs confrontées aux soudures pastorales (P2RSP) va susciter des espoirs au sein des pasteurs et dans la sous-région, surtout qu’il prend en compte les populations vulnérables. Le mardi 29 janvier 2019 à Ouagadougou, porteurs et futurs bénéficiaires du projet, acteurs étatiques et partenaires techniques et financiers ont examiné les contours du P2RSP, afin de se l’approprier et convenir de sa mise œuvre avec succès.
Le Secrétaire permanent du Réseau Billital Maroobé (RBM), Dodo Boureima, à l’initiative du projet, a expliqué que le P2RSP est une réponse à la soudure pastorale de 2018. « Le projet offre une opportunité de travailler sur la fourniture de services et sur l’amélioration des outils de ciblage adaptés aux réalités des communautés pastorales », a-t-il précisé. Concrètement, il a soutenu qu’il s’agira de renforcer l’efficacité des stratégies de résilience développées par les pasteurs et agropasteurs pour se relever des crises récurrentes, à travers une assistance appropriée qui intègre des opérations d’urgence.
Bras financier du P2RSP, le Bureau de coopération suisse au Burkina Faso a loué son « partenariat solide, fructueux, rénové et diversifié » avec le RBM. Pour la directrice de coopération, chargée des affaires consulaires, Elisabeth Pitteloud Alansar, le projet est une initiative innovante d’appui au pastoralisme.
Mais, elle a souligné qu’il y a des défis majeurs à relever pour une mise en œuvre réussie du projet. L’un d’eux, selon elle, porte sur la mise en place d’un dispositif efficace et transparent de gouvernance des stocks d’aliments du bétail. « La garantie d’une gouvernance responsable suppose un ensemble d’engagements, de pratiques et d’instruments qui permettent d’assurer une gestion rigoureuse des ressources financières et matérielles », a ajouté Elisabeth Pitteloud Alansar.
A l’écouter, dans la phase opérationnelle du projet, le RBM devra aussi intensifier le plaidoyer et le dialogue politique afin de répondre efficacement aux crises pastorales tout en évitant de se substituer aux décideurs politiques qui exercent une fonction régalienne. Approuvant ces propos, le ministre des Ressources animales et halieutiques, Sommanogo Koutou, a relevé que l’enjeu est de taille, car la réussite du projet permettra de capitaliser les expériences probantes en matière de réponse d’urgence aux soudures et crises pastorales.
« Les efforts contribueront à améliorer des conditions de vie des éleveurs et l’apport de l’élevage à l’économie de nos pays », a-t-il indiqué. De ce fait, il a invité les parties prenantes à s’approprier les objectifs, les axes d’interventions et les composantes du projet.
Valentin KABORE
(Collaborateur)