Déguerpissement des mendiantes : la carotte en attendant le bâton

Le PDS de la commune de Bobo-Dioulasso, Laurent Koutougou Kontogom, a donné un ultimatum de trois jours aux femmes pour cesser toute activité de mendicité dans la ville de Bobo-Dioulasso.

Le président de la délégation spéciale de la commune de Bobo-Dioulasso, Laurent Koutougou Kontogom, en compagnie des agents de la sécurité et de l’action sociale a échangé avec des femmes mendiantes ressortissantes d’un pays étranger, le samedi 13 avril 2024 à Bobo-Dioulasso.

Après le décès d’un enfant de nationalité étrangère noyé dans un puits aux abords du marigot Houet, le mardi 9 avril dernier, la commune de Bobo-Dioulasso a décidé de déguerpir les mendiantes des rues de la ville. Un ultimatum de trois jours qui s’expire aujourd’hui leur a été donné de libérer les grands carrefours pour éviter qu’un tel évènement malheureux ne se reproduise. Passé ce délai, l’autorité communale a confié que des mesures « fortes » seront engagées pour faire respecter la décision. Mais avant la fin de cet ultimatum, le Président de la délégation spéciale (PDS) de la commune de Bobo-Dioulasso, Laurent Koutougou Kontogom, en collaboration avec les responsables de cette communauté étrangère résidant à Bobo-Dioulasso, a échangé avec les premiers concernés, le samedi 13 avril 2024 pour leur expliquer l’importance de cette décision. Selon le PDS, le phénomène de la mendicité est devenu très préoccupant dans la ville de Bobo-Dioulasso, car la présence de ces indigents dans les rues perturbe la circulation et crée parfois des accidents.

A l’écouter, c’est après une concertation avec l’ensemble des structures de Bobo-Dioulasso, les Forces de défense et de sécurité (FDS) et les services de l’action sociale que la décision a été prise de cesser toute activité de mendicité dans la ville de Bobo-Dioulasso. Pour le directeur régional de la solidarité, de l’action humanitaire, de la réconciliation nationale, du genre et de la famille des Hauts-Bassins, Wendkuni Benjamin Ouédraogo, cette pratique met leur vie ainsi que celle de leurs enfants en danger. A l’en croire, ses services œuvrent pour que ces femmes puissent mener d’autres activités plus valorisantes et dignes que la mendicité. M. Ouédraogo a regretté qu’aucune femme de cette communauté, malgré ses efforts d’accompagnement, ne se soit inscrite à part les femmes déplacées internes. Le vice-président de ladite communauté de la région des Hauts-Bassins, Gabo Djibo, a traduit sa reconnaissance aux autorités pour ces efforts. Le président de la délégation spéciale a souhaité que le message passe, car une mesure forte sera appliquée à la fin de ce délai qui prend fin ce mardi 16 avril 2024.

Estelle KOUTOU
(Stagiaire)

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