Développement de l’Economie numérique

Le ministère du Développement de l’Economie numérique et des Postes a lancé officiellement, l’appui aux start-up du numérique, le jeudi 18 juillet 2019 à Ouagadougou.

En vue de susciter chez les jeunes et les femmes entrepreneurs du monde rural la création d’emplois, le ministère du Développement de l’Economie numérique et des Postes, en collaboration avec l’Agence nationale de promotion des TIC, a opté pour la mise en place de start-up. Le lancement officiel de ce projet, qui s’inscrit dans le cadre de l’opération e.Burkina, a eu lieu, le jeudi 18 juillet 2019 à Ouagadougou. Selon le directeur de Keolid, centre de formation et d’incubation numérique, Lassané Ouédraogo, il s’agit d’un programme d’accompagnement de start-up dans le domaine numérique en utilisant les technologies libres, ouvertes telles que le «open source». «Nous voulons fabriquer des prototypes mécaniques et informatiques qui vont permettre d’accompagner les secteurs comme la santé, l’éducation, mais prioritairement le domaine rural. Nous travaillons avec d’autres incubateurs dans le domaine agro-sylvo-pastoral», a-t-il indiqué. M. Ouédraogo a fait savoir que plus de 1000 jeunes seront accompagnés. Et d’ajouter que l’objectif est d’avoir une cinquantaine d’entreprises innovantes à forte valeur ajoutée, dont 30% de femmes issues du domaine rural. «C’est pourquoi nous souhaitons un accompagnement continu», a-t-il dit. Pour la ministre en charge de l’économie numérique, Hadja Fatoumata Ouattara, il faut que les Burkinabè construisent l’économie numérique avec des plateformes et des produits locaux pour la consommation des Burkinabè. «Avec le soutien de la Banque mondiale (BM), nous souhaitons que la jeunesse puisse utiliser les plateformes pour révolutionner le Burkina Faso», a-t-elle affirmé.

Appuyer l’esprit d’entreprise

La ministre a également fait savoir que les technologies numériques apportent une solution insoupçonnée dans un large éventail. C’est pourquoi, a-t-elle poursuivi, le gouvernement veut profiter des avantages du numérique pour impulser le développement socio-économique d’où la mise en place du projet e. Burkina financé à hauteur de 12 milliards F CFA par la BM.
Le représentant résident de la BM, Cheick Kanté, a, pour sa part, souligné que ce nouvel espace doit permettre d’appuyer l’esprit d’entreprise, l’entrepreneuriat et l’innovation dans le secteur du numérique avec des bénéfices attendus en priorité pour la jeunesse, les femmes et le secteur rural.
Et d’ajouter que le projet e. Burkina s’est focalisé sur la transformation numérique des administrations et les services aux citoyens. «Avec le lancement de l’incubateur, le projet entre désormais dans une nouvelle phase, où les développements d’applications utiles pourront être initiés plus facilement par des acteurs privés, associations, étudiants…», a indiqué M. Kanté. Pour finir, il a souhaité que ce «hub» permette une plus forte interaction entre les entrepreneurs et les développeurs, les chercheurs et les acteurs de l’administration.
Le Premier ministre, Christophe Dabiré, parrain de la cérémonie, a souligné que les jeunes vont être formés et accompagnés pour qu’ils réalisent leur projet. «Nous avons des raisons d’être satisfaits, car les orientations que le chef de l’Etat a données c’est de miser sur la jeunesse et les femmes pour réussir le développement du pays des Hommes intègres», a-t-il soutenu.
Par ailleurs, il a encouragé tous les jeunes qui ont des projets à s’intéresser à cette opération pour mobiliser des ressources et remercié la BM, qui aide le gouvernement sur plusieurs fronts.

Mariam SOMDA

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