Développement du secteur rural

Le Bureau national des sols (BUNASOLS) en partenariat avec le Projet protection et réhabilitation des sols dégradés pour améliorer la sécurité alimentaire (PROSOL) et la direction générale des aménagements hydrauliques et du développement de l’irrigation, a célébré la Journée mondiale des sols (JMS), le mardi 5 décembre 2017 à  Ouagadougou.

Les statistiques du ministère en charge de l’environnement  révèlent que 19% du sol burkinabè s’est dégradé entre 2002 et 2012.  Pour remédier à cette situation préjudiciable au développement du secteur rural, le Bureau national des sols (BUNASOLS) en partenariat avec le Projet protection et réhabilitation des sols dégradés pour améliorer la sécurité alimentaire (PROSOL) et la direction générale des aménagements hydrauliques et du développement de l’irrigation, a célébré le mardi 5 décembre 2017 à Ouagadougou  pour la première fois « au pays des Hommes intègres » la Journée mondiale des sols (JMS). Placée sous le thème : « Prendre soin de la planète commence par les sols », cette commémoration vise à améliorer la qualité des sols  selon le directeur du BUNASOLS, Dr Zacharie Segda.  De l’avis du représentant de la coopération allemande, Ulrich Boysen, la gestion des sols a une importance capitale pour le développement de l’économie, la prévention du conflit foncier et l’atteinte des objectifs de sécurité alimentaire. « Source de vie, les sols sont une ressource précieuse », a-t-il dit. 100 à 1000 ans pour la formation d’un centimètre de terre

Quant au représentant de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), parrain de la cérémonie, Aristide Ongone Obame, il a expliqué que la  JMS  se tient chaque 5 décembre depuis 2014 afin d’attirer l’attention sur l’importance d’un sol en bonne santé et préconisé la gestion durable des ressources en sol. A l’entendre, le sol est une ressource naturelle finie.

« A l’échelle d’une vie humaine, il n’est pas renouvelable. Il faut  100 à 1000 ans pour qu’une couche de terre arable d’un centimètre d’épaisseur soit naturellement formée, mais quelques secondes à peine pour détruire cette même couche », a-t-il martelé. M. Obame a affirmé que 33% des sols sont dégradés à l’échelle de la planète. C’est pourquoi, de son point de vue, il faut sensibiliser les agriculteurs, le secteur privé et les décideurs à la nécessité d’un changement de modèle dans la gestion des terrains. En ce qui concerne le ministre en charge de l’environnement, Nestor Batio  Bassière, il a soutenu que la thématique de la JMS est importante car les sols constituent l’une des bases fondamentales de la production végétale. « Ils offrent à l’homme son espace vital ainsi que les services écosystèmes essentiels, importants pour la régulation et l’approvisionnement en eau », a ajouté le patron de la journée. A cet effet, il a invité chaque acteur à se convaincre de l’importance et du caractère transversal du sol.

Le BUNASOLS a été créé en 1974 en vue de promouvoir l’utilisation rationnelle des terres et d’assurer leur protection pour les générations futures. La structure est spécialisée dans la réalisation des études pédologiques et l’élaboration des cartes thématiques (aptitude et dégradation des terres, distribution des paramètres de fertilités).

Mariam SOMDA/OUATTARA

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