Diaspora africaine et Afrodescendants : un retour sur les terres des ancêtres

Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur, Karamoko Jean Marie Traoré : « cette rencontre se tient à un moment crucial de notre histoire »

Une délégation de l’Institut de développement de la diaspora africaine (ADDI) séjourne au Burkina Faso, du 24 octobre au 8 novembre 2025. A cette occasion, une conférence sur le thème : « L’Afrique avant la colonisation : la gloire précoloniale et la destruction culturelle », a été organisée, lundi 27 octobre 2025, à Ouagadougou.

Une délégation de l’Institut de développement de la diaspora africaine (ADDI) est en visite, depuis le 24 octobre, au Burkina Faso. Dans le cadre de ce retour en terre africaine, une conférence sur le thème : « l’Afrique avant la colonisation : la gloire précoloniale et la destruction culturelle », a été organisée, lundi 27 octobre 2025, à Ouagadougou. Cette activité a été présidée par le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur, Karamoko Jean Marie Traoré.

Le chef de la diplomatie burkinabè a fait savoir que la présence des Afrodescendants au pays des Hommes intègres est un message fort : celui du retour aux sources. Et, d’ajouter qu’il est plus encore celui du retissage du lien sacré entre le continent africain et ses enfants de la diaspora. « En foulant la terre du Faso, vous ne visitez pas simplement un pays. Vous retrouvez une part de vous-mêmes. Vous reprenez le fil d’une histoire interrompue ; celle de nos ancêtres unis par la mémoire, la souffrance et la fierté », a-t-il poursuivi. M. Traoré a également laissé entendre que le peuple burkinabè, fidèle à ses valeurs d’accueil, de solidarité et de fraternité africaine ouvre grandement ses bras à cette délégation d’Afrodescendants.

Ainsi pour Karamoko Jean Marie Traoré, à travers cette présence, c’est l’Afrique du monde qui revient vers l’Afrique des origines. A ce titre, il a indiqué qu’ils incarnent la mémoire vivante d’un continent dispersé mais jamais divisé, un contient dont la force réside dans la diversité, la culture et la dignité retrouvée. En outre, de son avis, la diaspora représente aujourd’hui une force immense, un vivier de talents, de savoirs et d’expériences. Et, partout dans le monde, a-t-il souligné, elle brille dans les domaines des sciences, des Arts, de la culture, de l’éducation, etc.

Un retour symbolique à la terre ancestrale

Près de 700 membres de la diaspora africaine et des Afrodescendants sont présents à ce rendez-vous.

Karamoko Jean Marie Traoré a ajouté que la diaspora demeure l’un des leviers essentiels de la renaissance africaine. C’est pourquoi, a-t-il soutenu, le Burkina Faso place la valorisation de sa diaspora au cœur de sa diplomatie, dans le cadre d’une politique nationale ambitieuse de rapprochement, d’échanges et de partenariat durable. La 4e vice-présidente de la délégation spéciale de la commune de Ouagadougou, Sidonie Ouédraogo, a exprimé sa satisfaction, au regard de la démarche de la diaspora africaine et des Afrodescendants.

Elle a souligné que le Burkina Faso, fidèle à son héritage panafricaniste et à son engagement en faveur de la souveraineté et de la dignité africaine, est aujourd’hui fier d’être une terre de mémoire et d’expériences pour les Afrodescendants. Pour lui, la venue de la délégation s’inscrit dans cette dynamique de retour symbolique à la terre ancestrale. Cela traduit la volonté commune de renforcer les liens économiques, sociaux et culturels entre les peuple du continent et la diaspora africaine.

« Votre présence ici répond à un objectif noble : favoriser les échanges et les investissements, soutenir les efforts humanitaires notamment à travers des dons de médicaments, de matériels biomédicaux destinés aux Personnes déplacées internes (PDI) », a-t-elle renchéri.

La présidente de l’Institut de développement de la Diaspora africaine (ADDI), Arikana Chihonbori, pour sa part, a laissé entendre qu’elle et les siens ont choisi de visiter le Burkina Faso parce que le président Traoré représente les aspirations des peuples noirs dans le monde. « Il est le symbole de la solidarité et la délivrance des peuples noirs », a-t-elle martelé. Par ailleurs, elle a confié que le peuple noir constitue une armée puissante s’il est soudé. Ainsi, pour Mme Chihonbori, l’appui à ce peuple peut développer l’Afrique pour la prospérité.

Evariste YODA

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