Diplomatie, défense et sécurité : la quête de synergie pour une cohérence des politiques et stratégies

L’Institut des hautes études internationales (INHEI) a tenu un panel scientifique sur le thème : « Diplomatie, défense et sécurité : quelle synergie pour une cohérence des politiques et stratégies ? », jeudi 19 juin 2025, au sein de l’Institut.

Pour contribuer à bâtir des ponts solides entre les leviers diplomatique, militaire et sécuritaire, l’Institut des hautes études internationales (INHEI) pose le débat. Il entend contribuer à plus de cohérence dans les actions en matière de politique extérieure. C’est ainsi que l’INHEI a organisé un panel scientifique sur le thème : « Diplomatie, défense et sécurité : quelle synergie pour une cohérence des politiques et stratégies ? », jeudi juin 2025 à Loumbila. L’événement entre dans le cadre des activités de la IIIe édition des panels scientifiques de l’INHEI. Pour l’occasion, trois communications ont été présentées. Il s’agit de « L’état des lieux des défis sécuritaires actuels » présenté par le directeur général du Centre national d’études stratégiques, le général Aimé Barthélemy Simporé. Il a identifié les menaces qui pèsent sur le territoire national et proposé des réponses stratégiques.

Pour lui, la diplomatie et la défense ne peuvent pas agir en dehors de la politique de sécurité nationale. Car, elle est le point de jonction de la cohérence. A l’en croire, c’est elle qui définit les six objectifs dont la coopération, la défense, la sécurité
intérieure, l’économie, l’environnement et l’unité nationale.
La 2e communication portant sur : « L’apport de la diplomatie dans la mise en œuvre de la politique de sécurité nationale » a été assurée par le général Sidiki Daniel Traoré. Il a montré comment les partenaires sur le plan international peuvent renforcer notre capacité de réponses et nos leviers d’actions.

Construire une doctrine de sécurité endogène

Pour le directeur général de l’INHEI, Alain Edouard Traoré, les panélistes du jour constituent une expertise nationale de très bonne qualité reconnus des pairs.

Selon lui, la contribution de l’action diplomatique dans la mise en œuvre de la politique nationale de sécurité du Burkina Faso est centrale, multiforme et stratégique. « Elle permet d’anticiper les menaces, d’orienter les alliances et de construire une doctrine de sécurité enracinée dans nos valeurs coopératives et souveraines », a-t-il confié. Pour le Gal Traoré, C’est dans la cohérence retrouvée entre diplomatie, défense et sécurité que l’on peut offrir au Burkina et ses partenaires de l’AES, un horizon de stabilité durable reposant non sur l’assistance extérieure mais sur la souveraineté collective, l’intégration solidaire et la vision partagée du devenir commun.

L’ancien ministre chargé des Affaires étrangères, Moussa Nébié, s’est penché sur : « La synergie entre personnel civil et militaire dans les missions diplomatiques ». Ce qui lui a permis de mettre en exergue une collaboration indispensable souvent silencieuse mais stratégique.
La cérémonie a été présidée par le directeur de cabinet du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur, Dieudonné Désiré Sougouri. Pour lui, le panel a permis de penser l’avenir de la souveraineté du pays des Hommes intègres et poser les bases d’une stratégie nationale cohérente. Il a ajouté que ce panel scientifique a été une opportunité pour croiser les exigences, aligner les visions et surtout tracer un chemin clair pour le Burkina Faso. « Le Burkina Faso confronté à des défis sécuritaires inédites n’a d’autres alternatives que de bâtir une approche intégrée, solide, lucide et résolue », a-t-il fait savoir.

Le directeur général de l’INHEI, Alain Edouard Traoré, a indiqué que le thème du panel n’est pas un simple exercice académique parce qu’il est au cœur de l’actualité des Burkinabè, des défis communs et des impératifs de résilience stratégique qui s’imposent à nos Etats et institutions. « L’époque que nous vivons appelle à repenser les logiques d’actions cloisonnées », a-t-il dit. Il a également remercié l’auditoire pour sa présence qui témoigne de l’intérêt et la pertinence de cette réflexion collective.

Evariste YODA

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