Education nationale: le village de Nazi Boni a son collège d’enseignement général

Le ministre de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales, Stanislas Ouaro, a inauguré, le samedi 10 octobre 2020, le Collège d’enseignement général (CEG) de Bouan dans la commune rurale de Bondokuy, dans la Boucle du Mouhoun. D’un coût de deux cents-trois (203 000 000) millions F CFA, ce collège vient rapprocher les élèves de ce village à l’établissement post-primaire.

Samedi 10 octobre 2020. Il est 8 heures à Bouan, village natal de Nazi Boni situé à une soixantaine de kilomètres de Dédougou dans la Boucle du Mouhoun. Tout le village vit au rythme d’une ambiance festive avec la complicité du Disque joker (DJ) et l’orchestre du maquis « La consolattice » dépêchés depuis la cité de Bankuy pour agrémenter cette matinée historique avec l’apport de la troupe traditionnelle de Bouan. C’est l’inauguration du Collège d’enseignement général (CEG) « Nazi-Boni » qui a vu naître le premier promoteur de l’enseignement privé au Burkina. Une inauguration qui marque la fin du calvaire des élèves qui parcouraient de longues distances pour accéder à un collège ou un lycée après le certificat d’études primaire, selon le maire de la commune rurale de Bondokuy, Kasawa Lossanou. « Ce jour est inoubliable. Notre joie est si grande pour la réalisation de cette infrastructure sans pareille dans le village d’un grand homme de notre pays qui, sans nul doute, va contribuer à réduire le taux d’abandon scolaire. Nos enfants n’auront plus à parcourir des kilomètres pour le secondaire », se réjouit le maire de Bondokuy dans son mot de bienvenue à l’assemblée. Deux blocs pédagogiques, deux aires d’études, un bloc administratif, un forage…, le tout d’une valeur de deux cents trois millions (203 000 000) F CFA, c’est la composition du joyau qui vient ôter une grosse épine au pied des acteurs de l’éducation à Bouan. L’idée de la construction du CEG de Bouan, aux dires du ministre de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales, Pr Stanislas Ouaro, a germé à l’occasion du cinquantenaire de la disparition de Nazi Boni quand les populations de Bouan ont souhaité comprendre auprès du président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, pourquoi les enfants du village de celui-là même qui a été le premier à réaliser un collège d’enseignement post-primaire au Burkina sont obligés de parcourir des kilomètres pour accéder à un collège ou un lycée.

Kamélé FAYAMA

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