La ville de Banfora a accueilli, mardi 25 novembre 2025, pour le compte de la région des Tannounyan, la conférence régionale sur l’encrage de la Confédération des Etats du Sahel. Le président de la Commission nationale de la Confédération, Bassolma Bazié, a abordé plusieurs thématiques en lien avec la lutte que mènent les Etats de l’Alliance pour leur réelle souveraineté et leur développement.
Avec son franc parler qu’on lui connaît, Bassolma Bazié a conquis plus d’un du public de la salle polyvalente de Banfora, mardi 25 novembre 2025. Il a, en effet, animé ce jour la conférence régionale sur l’encrage de la Confédération des Etats du Sahel (AES) suivie d’échanges avec le public mobilisé pour la circonstance. Cette conférence de Banfora porte à 11 les régions parcourues par l’équipe de la Commission depuis le début de leur tournée nationale.
Durant plus d’une heure chrono, Bassolma Bazié a passé en revue tous les sujets liés au combat mené par les pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), notamment la quête d’une véritable souveraineté. Pour planter le décor, le président de la Commission nationale de la Confédération a fait un rappel historique de ce qu’a subi l’Afrique coloniale française comme atrocités de l’époque de l’esclavage à nos jours en passant par la colonisation et les indépendances. Pour mieux avancer, dira Bassolma Bazié, il faut savoir où on va mais également d’où on vient.
Il a, entre autres, évoqué le partage de l’Afrique entre les puissances coloniales en 1884 et l’époque coloniale marquée par la « déshumanisation du noir », l’accès aux « indépendances distribuées » aux colonies. Le conférencier a également parlé des accords coloniaux léonins entre le colonisateur et ses anciennes colonies. Des accords qui, à l’entendre, étaient tels que les présidents ne pouvaient véritablement pas s’assumer pour le bien de leurs peuples. C’est après ces « tristes réalités », a fait remarquer M. Bazié, qu’est née l’AES, puis par la suite la Confédération.
Selon la philosophie de la Confédération, a expliqué Bassolma Bazié, chaque pays garde sa souveraineté, mais tous collaborent sur trois piliers, à savoir la sécurité et la défense, la diplomatie, le développement. Bassolma Bazié a insisté sur le fait que la lutte engagée par les trois leaders pour un véritable changement de leur espace est périlleuse et que leur sécurité incombe à tout le peuple. Mais pour être efficace, a-t-il poursuivi, le peuple doit être informé et formé.
Missions
Bassolma Bazié a également présenté brièvement la Commission et ses missions lors de cette conférence. Elle est composée, outre le président, d’un vice-président chargé des questions de défense et de sécurité, d’un vice-président chargé des questions de diplomatie, d’un vice-président chargé des questions de développement, avec la création des postes de secrétaire général et de directeur de cabinet en vue. A en croire le président, huit missions sont assignées à chaque commission nationale.
Il s’agit entre autres, de suivre la mise en œuvre des décisions prises par les trois chefs d’Etat, d’avoir un programme d’activités annuel et de mener des études prospectives pour l’évolution future de la Confédération vers une Fédération. Le gouverneur des Tannounyan, Patrice Yéyé, a laissé entendre que la création de la Confédération est une étape historique qui marque la détermination des trois pays à bâtir un destin commun fondé sur le triptyque Sécurité, Diplomatie et Développement.
Les conférences initiées par la commission nationale, aux yeux du gouverneur, sont un moment pour la réflexion et l’action. « Il s’agit d’ancrer profondément la vision de l’AES dans la réalité quotidienne de nos populations et cela passe par l’appropriation des valeurs de la Confédération par les forces vives de notre région », a-t-il lancé.
Alpha Sékou BARRY
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