Entretien des routes en terre: des acteurs communaux s’approprient la technique japonaise « DO-NOU »

Le secrétaire général du ministère en charge du désenclavement, le capitaine Ollo Palenfo (milieu), a démontré la technique «DO-NOU » à travers le compactage des sacs en terre.

Le ministère des Infrastructures et du Désenclavement a organisé la séance de démonstration de la technique japonaise « DO-NOU » pour l’entretien des routes en terre, jeudi 9 octobre 2025, à l’école nationale des travaux publics, à Ouagadougou.

Le ministère des Infrastructures et du Désenclavement, en collaboration avec l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), offre, du 6 au 10 octobre 2025, une
formation à la technique japonaise « DO-NOU », pour l’’entretien des routes en terre aux agents des six communes de Ouagadougou. Il s’agit de Komsilaga, Komki-Ipala, Saaba, Koubri, Pabré et Tanghin-Dassouri. La séance de démonstration de cette méthode a eu lieu, jeudi 9 octobre 2025, à l’école nationale des tavaux publics, à Ouagadougou, regroupant des personnels du ministère en charge du désenclavement et de Faso Mêbo.

Selon le formateur, Sirice Sylvain Nacoulma, en service à la direction générale des pistes rurales du ministère en charge des infrastructures, la méthode « DO-NOU » qui signifie
« sac rempli de terre » consiste à améliorer quelques points ponctuels sur une route dégradée. A son avis, les sacs remplis de terre sont compactés avec une « dame » (un pilon manuel) à une énergie constante en leur donnant 20 coups précis, puis sont disposés en formant la structure de la route avant de les recouvrir de gravier. M. Nacoulma a précisé que la durée de vie d’une route construite en technique « DO-NOU » est de 5 à 10 ans. Il a poursuivi que ce sont des pistes qui peuvent supporter une charge de 25 tonnes (t). Le secrétaire général du ministère en charge du désenclavement, le capitaine Ollo Palenfo, qui a présidé la séance de démonstration a encouragé les apprenants et insisté sur l’intérêt de cette technique.

Un apporten matière d’entretien routier

Selon lui, la méthode peut apporter une énorme contribution en matière d’entretien des routes en terre et des pistes rurales. « C’est une technique qui est mise en œuvre avec des matériaux locaux et simple à réaliser. Dans nos contrées, elle est utilisée par nos populations, mais sa mise en œuvre de façon scientifique fait défaut. C’est pourquoi nous avons ratissé large en prenant en compte les différents acteurs qui peuvent apporter leurs contributions », a confié M. Palenfo.

Il a invité les apprenants à être des ambassadeurs pour l’implémentation de cette technique au profit des populations de leurs localités. Le responsable des programmes de la JICA au Burkina, Cheikh Hassan Moctar Gansonré, a remercié le ministère pour la bonne collaboration dans le cadre de ce programme. Pour lui, cette technologie permet aux populations de réparer les routes par elles-mêmes.

« Le Japon s’est développé à travers le travail. C’est dans cet esprit que nous accompagnons le gouvernement pour essayer de vulgariser la technologie afin que le maximum de personnes puissent apprendre la technologie en vue de faciliter la mobilité des ruraux », a relevé M. Gansonré. Il a souligné que cette formation est la cinquième du genre lors de laquelle des agents des arrondissements de la ville de Ouagadougou, des directeurs régionaux du ministère en charge des infrastructures, des acteurs du bâtiment et des travaux publics et du privé, des associations… ont été formés. La JICA intervient dans plus de 80 pays à travers le monde, dans les domaines tels que l’agriculture, l’éducation, les infrastructures …

Aly SAWADOGO

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