FESPACO 2019 : Ça tourne !

La 26e édition du FESPACO, qui coïncide avec le cinquantenaire de l’évènement, a ouvert ses portes le 23 février 2019 à Ouagadougou. Le clap-départ de cet important rendez-vous cinématographique a été donné par le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, au cours d’une cérémonie riche en couleurs.

C’est parti pour une semaine de fête du cinéma africain. Le top-départ du 26e Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) a été a été donné par le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, le 23 février 2019, à Ouagadougou, au cours d’un cérémonial, grandeur nature, savamment orchestré par le comité national d’organisation.

Hommages aux géniteurs du FESPACO, aux devanciers du 7e art africain, aux acteurs du cinéma du continent noir et d’ailleurs, prestation d’artistes nationaux et étrangers, feux d’artifice, entrée émouvante du chef de l’Etat en compagnie de la présidente du comité d’organisation du premier FESPACO et des 50 cavaliers au stade municipal ont été les temps forts de la cérémonie d’ouverture de la biennale du cinéma. Placée sous le thème « mémoire et avenir des cinémas africains », cette édition cinquantenaire refermera ses portes le 2 mars prochain.

Le président du comité national d’organisation, Yacouba Traoré, tout en souhaitant une belle fête du cinéma à tous les festivaliers, a traduit l’hommage de toute son équipe à ceux et à celles qui ont pensé et organisé le FESPACO pour la première fois. « Lorsque l’on a l’occasion de boire l’eau d’un puits, il faut avoir une pensée à ceux qui l’ont creusé», a-t-il dit. Dans la même lancée, le ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, Abdoul Karim Sango, a laissé entendre que l’engagement individuel et collectif des cinéastes du continent a fait aujourd’hui du FESPACO, la voix du cinéma africain dans le monde.

Le ministre a rappelé l’engament et la satisfaction du gouvernement burkinabè de porter le 7e art africain. «Nous nous réjouissons de la forte mobilisation des festivaliers à Ouagadougou, preuve du soutien des amis , des frères du Burkina qui partagent avec nous les valeurs de démocratie, de liberté, d’égalité, de fraternité et de justice sociale », a-t-il martelé.

Le cinéma, l’espoir de la renaissance africaine

Emue émue pour avoir aidé à mettre le FESPACO au monde et de le voir soufflé ses 50 bougies, la porte-parole des pionniers du FESPACO, Alimata Salembéré, par ailleurs présidente du comité d’organisation de la première édition du festival en 1969, a au « nom de quelques survivants de cette épopée culturelle », demandé les bénédictions des devanciers, qui ne sont plus de ce monde, pour la confirmation du succès de la manifestation les siècles à venir. « Merci aux artisans du cinéma africain, dans la diversité des métiers, de faire rêver l’Afrique et le monde à l’heure où la peur tente de se faire une place dans le quotidien », a-t-elle lancé.

L’important rôle que jouent les cinéastes dans la capture des réalités africaines, la promotion des valeurs positives, la conscientisation et le développement de l’Afrique, en dépit des difficultés, est salué par le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré. « Le Burkina Faso a toujours été présent à l’heure des grands rendez-vous, indépendamment du contexte sécuritaire difficile. Nous remercions tous ceux qui ont fait le déplacement de Ouagadougou,  car cela est un témoignage de solidarité envers le peuple burkinabè », a lancé le Chef de l’Etat.

Avant d’inviter les festivaliers et les populations à prendre « activement » part au festival afin l’édition cinquantenaire soit un grand succès. Le Président de la commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, a pour sa part exprimé la reconnaissance de son organisation au pays des hommes intègres pour son rôle dans la promotion du cinéma africain. Pour lui, le FESPACO constitue l’espoir de la reconnaissance intellectuelle, culturelle de l’Afrique, de conscientisation de des peuples et de défense de l’identité africaine.

Le représentant du Rwanda, pays invité d’honneur, a salué le choix sur son pays. Pour lui, participer à cette édition cinquantenaire du FESPACO donne une « opportunité sans précédent » à sa patrie d’ouvrir des horizons vers les professionnels et les organisations panafricaines et internationales de la promotion de la culture en général et du cinéma en particulier.

Mahamadi SEBOGO
msebogo@yahoo.fr

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