
Le ministre délégué chargé des Ressources animales, Dr Amadou Dicko, a présidé la cérémonie de célébration, en différé, de la 13e édition de la journée mondiale du lait prévue chaque 1er juin de l’année, jeudi 24 juillet 2025, à Ouagadougou.
Le monde entier célèbre la journée mondiale du lait, chaque 1er juin de l’année. Au Burkina Faso, la célébration de la 13e édition de l’évènement a eu lieu en différé, jeudi 24 juillet 2025, à Ouagadougou, sur le thème : « Filière lait local et l’employabilité des jeunes : quel investissement ? ». C’est le ministre délégué chargé des Ressources animales, Dr Amadou Dicko, qui a présidé la cérémonie, en présence des responsables et des membres de l’Interprofession des acteurs de la filière lait au Burkina Faso (IPROLAIT/BF). Le ministre Dicko les a d’emblée félicités pour la réussite de l’organisation de la rencontre.
« Le fait de différer la célébration de la journée mondiale du lait est dû à des contraintes de calendrier. Je tiens une fois de plus à saluer la participation de IPROLAIT avec laquelle nous travaillons en étroite collaboration », a-t-il déclaré. Il a indiqué que depuis le début de l’offensive agro-sylvo-pastorale et halieutique, des investissements ont été réalisés au profit de la filière lait. M. Dicko a rappelé la campagne nationale de vaccination du cheptel contre la fièvre aphteuse et l’insémination artificielle animale lancée en juin 2025 pour lutter contre les pathologies animales et favoriser l’amélioration génétique animale.
« Cette année, nous avons eu plus de 300 000 doses pour la vaccination contre la fièvre aphteuse. C’est l’occasion pour moi de vous inviter à sensibiliser vos membres pour qu’ils acceptent d’accueillir nos équipes de vaccination », a-t-il lancé. S’agissant de l’amélioration génétique animale, le ministre chargé des Ressources animales a souligné que 15 000 vaches et 2 000 truies sont concernées cette année, tout en demandant l’accompagnement de l’Interprofession de la filière lait.
« Dans le domaine de l’alimentation, nous avons lancé plusieurs champs fourragers. Très bientôt, nous aurons une grande usine de production de lait à Koubri et nous allons ouvrir Faso Kossam à Bobo-Dioulasso », a-t-il assuré. Et Dr Amadou Dicko de signifier que le fait de vouloir mettre sur pied Faso Kossam est loin d’être de la concurrence déloyale entre l’Etat et les producteurs et transformateurs de lait.
Les importations de lait, un ennemi commun
« Notre ennemi commun constitue les importations de lait. Nous voulons tout simplement dynamiser la filière lait en luttant ensemble contre ces importations », a-t-il soutenu. Quant au président de l’Interprofession lait, Nour Al-Ayatt Ouédraogo, il a estimé que le thème de la célébration de la 13e journée mondiale du lait est interpellateur pour l’ensemble des parties prenantes. Car, a-t-il justifié, la jeunesse burkinabè est confrontée à des difficultés pour obtenir des emplois, alors que l’élevage, notamment le lait, leur offre des opportunités (gestionnaire de ferme, bouvier, etc.) tout au long de la chaine des valeurs. « Un travail s’impose en amont de la part des gouvernants.
Il s’agit de faciliter l’accès à la terre et sa sécurisation aux jeunes désireux d’entreprendre dans le domaine agricole, mais aussi d’améliorer l’accès aux crédits d’investissements. Je profite saluer les initiatives DUMU KAFA, et bien d’autres portefeuilles publics qui répondent à cet objectif », a laissé entendre M. Ouédraogo. Il a reconnu que l’élevage au Burkina Faso, en plus de sa forte contribution à l’économie, joue un rôle majeur dans la sécurité alimentaire des populations.
« Au cours de ces dernières années, la filière lait a bénéficié d’importants appuis de la part du gouvernement à travers des projets et programmes. En dépit de ces efforts, l’offre peine à satisfaire la demande d’où la nécessité d’adopter un plan stratégique pour la filière lait », a recommandé le président de l’Interprofession lait. Pour lui, cette « révolution blanche » va permettre sans aucun doute la réduction de l’importation des produits laitiers, tout en traduisant sa gratitude aux acteurs de la filière lait. Nour Al-Ayatt Ouédraogo a également remercié les projets et programmes ainsi que les partenaires qui soutiennent l’Interprofession dans le cadre des activités de promotion de la filière lait. A la fin de la rencontre, une séance de dégustation de produits laitiers a eu lieu.
Boukary BONKOUNGOU