
Le ministère de la Défense et des Anciens combattants, à travers la délégation des anciens combattants et des anciens militaires a organisé une conférence sur l’histoire militaire du Burkina, le mercredi 19 novembre 2025, à Ouagadougou.
Le Burkina Faso est engagé dans une démarche d’écriture de son histoire militaire. Dans cette dynamique, une conférence publique sur le thème a été organisé par le ministère de la Défense et des Anciens combattants à travers la Délégation des anciens combattants et des anciens militaires (DACAM) le mercredi 19 novembre 2025 à Ouagadougou. Dans une communication articulée autour de quatre points, Dr Guy Zoungrana du Centre national d’études stratégiques (CNES) s’est attardé sur l’importance d’écrire l’histoire militaire du Burkina. Pour lui, ce projet répond à un impératif scientifique et stratégique
Sur le plan scientifique, il va permettre, selon lui, de faire connaitre un pan important de l’histoire générale du Burkina Faso. « On ne peut pas faire l’histoire générale complète du Burkina Faso sans aborder l’histoire militaire », a-t-il estimé.
En outre, a-t-il indiqué, l’écriture de l’histoire militaire du Burkina va contribuer à forger une mémoire collective et renforcer les capacités intellectuelles des Forces de défense et de sécurité (FDS). « Elle servira à la construction d’un socle identitaire fort, au renforcement de la cohésion nationale, de l’engagement citoyen et de la souveraineté de l’Etat », a-t-il relevé.
Mais qu’est-ce que l’histoire militaire ? Dans sa définition, le communicateur a noté que c’est une branche de l’histoire qui a pour objet la collecte, l’analyse descriptive, critique et comparative des faits et événements liés aux forces armées nationales d’un pays quelconque.
Dans le contexte burkinabè, il a catégorisé l’histoire militaire en trois grandes périodes à savoir celle précoloniale, coloniale et post coloniale.
Si la première a été marquée selon M. Zoungrana par une organisation militaire endogène pour barrer la route à la pénétration coloniale, la seconde a connu l’incorporation des soldats burkinabè dans les armées coloniales et la troisième la création et la structuration des forces armées nationales dans un environnement politique, géopolitique, social et sécuritaire en constante mutation.
Des sources précieuses
Pour écrire cette histoire, il est important de son avis de se baser sur des sources documentaires et littéraires aussi bien nationales qu’internationales.
En plus de ces sources, a insisté le communicateur, il est primordial de mener des entretiens auprès des anciens militaires et anciens combattants, qui ont été des témoins
privilégiés de l’histoire militaire du pays. « Ils sont des sources d’informations précieuses. Leur mémoire n’est pas seulement un patrimoine individuel, mais une richesse nationale », a-t-il relevé.
Il a terminé sa communication en les invitant à écrire leurs mémoires et à soutenir les initiatives de collecte d’informations dans le cadre du projet.
« Parler en tant qu’anciens combattants ou anciens militaires, c’est faire reconnaître son rôle dans la construction du pays », a-t-il estimé. Il a été suivi dans cette lancée par le Directeur général du CNES le général de brigade Aimé Barthélémy Simporé qui a également encouragé les « grands anciens » à contribuer au projet, dont sa structure est l’un des acteurs clés. « Leurs témoignages vont nous permettre de forger un socle important de données », est-il convaincu.
A noter que l’organisation de cette conférence entre dans le cadre de la commémoration de la journée du tirailleur africain. En plus de cette activité, le délégué des anciens combattants et anciens militaires, le colonel William Aristide Nassidia Combary a indiqué qu’un don à l’Initiative présidentielle Faso Mêbo, ainsi que le traditionnel dépôt de gerbes vont marquer la célébration.
Nadège YAMEOGO





