Une équipe conjointe de l’Autorité nationale de coordination du foncier et du ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat a effectué, lundi 11 août 2025 à Koudougou, une mission de prospection de sites destinés à l’implantation d’une zone industrielle.
Une mission conjointe comprenant des respon-sables de l’Autorité nationale de coordination du foncier à la Présidence du Faso (ANCF/PF), du ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat s’est rendue à Koudougou, lundi 11 août 2025, pour une prospection de sites destinés à l’implantation d’une zone industrielle. Accompagnée des services techniques de la direction régionale de l’urbanisme et de l’habitat ainsi que de celle en charge de l’industrie et du commerce de Nando, l’équipe a visité trois sites. Le premier, d’une superficie d’environ 20 hectares, est situé au secteur 8 entre l’usine d’égrainage de la SOFITEX et l’abattoir de Koudougou. Après, la délégation s’est rendue successivement au secteur 10 sur la RN21 Koudougou-Réo et au secteur 4 à Kassou, sur la RN14 Ouaga-Koudougou où elle a visité respectivement le deuxième et troisième site. Sur l’ensemble des sites visités le constat reste le même : des habitats spontanés par-ci, des champs d’exploitations agricoles par là. Selon le Secrétaire technique de l’Autorité nationale de coordination du foncier à la Présidence du Faso (ANCF/PF), Sibiri Hébié, cette mission a pour objectif de faire la prospection de sites destinés à l’implantation de la zone industrielle. L’étape de la mobilisation viendra par la suite, a-t-il dit, mais pour le moment, il s’agit de visiter les terrains qui sont prévus dans les schémas d’aménagement pour l’implantation des industries de transformation et autres.
« La nouvelle vision des autorités »

Auparavant, a-t-il fait savoir, il y a eu une rencontre avec le gouverneur de Nando, Adama Jean Yves Béré, qui, selon lui, les a rassurés de son accompagnement dans la mobilisation du foncier dans sa région. Une concertation avec les services techniques en charge de la mobilisation, de l‘aménagement et de la sécurisation des sites a aussi précédé la sortie sur le terrain. A écouter M. Hébié, la mobilisation des terres au profit des investissements rencontre des difficultés. « La terre est entrée dans le commerce et la Réforme agraire et foncière (RAF) adoptée en 2012 a confirmé la possession foncière coutumière mais le législateur n’est pas allé dans les confins des contrées pour expliquer cette disposition aux populations », a-t-il fait remarquer. Il a ajouté que ce droit n’est qu’un droit de superficie démembré du droit de propriété qui reste entre les mains de l’Etat. Lorsque l’Etat entreprend une opération de mobilisation de terres les mêmes possesseurs fonciers opposent très souvent un refus catégorique. Et Sibiré Hébié de les inviter à une participation citoyenne à la mise en œuvre des projets de développement du Président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, notamment cette politique d’industrialisation prônée lors de la rencontre avec les forces vives de la région du Nazinon, en juin dernier. De l’avis de Wendlasida Anatole Abraham Tapsoba, chargé d’appui technique à la Direction générale du développement industriel (DGDI), avant les travaux de délimitation et de mobilisation avec les propriétaires terriens, le bilan est déjà satisfaisant. Il a ajouté qu’avec la nouvelle vision des autorités, beaucoup d’investisseurs se bousculent aux portes du Burkina Faso et l’implantation des unités industrielles devrait être des moteurs de développement dans les régions. Le Directeur régional de l’urbanisme et de l’habitat de Nando, Yacouba Bélem et son collègue de l’industrie et du commerce, Siébou Sou, ont été les guides de la délégation pendant les visites sur le terrain.
Beyon Romain NEBIE beynebie@gmail.com