
Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, le commandant Ismaël Sombié, en compagnie du ministre de la Santé, Dr Robert Lucien Jean-Claude Kargougou, a officiellement lancé la campagne nationale de l’insémination artificielle animale et de la vaccination du cheptel contre la fièvre aphteuse, mardi 24 juin 2025, à Pabré, à quelques encablures de Ouagadougou.
Le feu vert a été donné par le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, le commandant Ismaël Sombié, pour la campagne nationale de l’insémination artificielle animale et de la vaccination du cheptel contre la fièvre aphteuse. La cérémonie officielle qu’il a présidée, en compagnie du ministre de la Santé, Dr Robert Lucien Jean-Claude Kargougou, a eu lieu, mardi 24 juin 2025, dans la commune rurale de Pabré, à quelques jets de pierre de Ouagadougou.
De l’avis du ministre d’Etat Sombié, la double campagne a pour objectif : l’amélioration de l’accès aux soins et génétique du cheptel. « Ceci est très important dans un contexte marqué par les effets de la crise sécuritaire sur le cheptel burkinabè. Le ministère de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques multiplie les initiatives, les actions et les moyens pour remonter le cheptel et accompagner les éleveurs dans leurs activités quotidiennes », a-t-il soutenu.
Le premier acte a été le top départ de l’insémination artificielle animale qui va concerner, pour la présente campagne, 15 000 têtes de bovins (vaches) et 2 000 têtes de porcins (truies), selon le Directeur général (DG) du Centre de promotion de l’aviculture et de multiplication des animaux performants (CPAMAP), Ardiouma Sirima.
L’insémination porcine, une innovation

« C’est une innovation de choisir deux espèces pour cette campagne contre une seule espèce, celle bovine, les années antérieures. L’introduction de l’espèce porcine est une innovation majeure cette année car elle contribue véritablement à la production de viande. C’est un élevage à cycle court qui permet de mettre rapidement à la disposition des populations, la viande et de bonne qualité », a-t-il indiqué.
Le DG du CPAMAP s’est réjoui du fait que l’insémination qui ciblait certaines périodes de l’année devient maintenant permanente. « C’est vrai qu’il y a des périodes très difficiles mais, nous avons des élevages qui s’y adaptent et qui seront ciblés. Aussi, le coût de l’insémination a connu une forte subvention de 50 000 FCFA à 5 000 FCFA pour les bovins et de 45 000 FCFA à 5 000 FCFA pour les porcins. Nous avons aussi des échographes qui permettent de faire l’imagerie médicale déjà à 35 jours pour voir si l’animal est gestant ou pas.
Au cas contraire, l’on peut reprendre l’insémination pour permettre à l’animal d’aller très vite dans la reproduction », a expliqué Ardiouma Sirima. Il a, par ailleurs annoncé qu’en lieu et place de l’équipe nationale qui sillonnait tout le territoire national, il y a à présent la mise en place de brigades régionales pour subvenir aux besoins d’insémination artificielle durant toute l’année dans les régions. Le second acte de la cérémonie a été le lancement de la vaccination du cheptel contre la fièvre aphteuse qui va toucher 100 000 têtes de bovins cette année contre 3 000 têtes de bovins, en 2024, aux dires du DG des services vétérinaires, le capitaine vétérinaire Aboubacar Nacro.
Pour lui, la fièvre aphteuse est une maladie qui impacte considérablement le cheptel burkinabè. « Conscient des effets ravageurs de la maladie, le gouvernement a consenti des efforts pour l’acquisition de 300 000 doses de vaccins, du matériel d’intervention et de la chaîne de froid pour permettre de conserver les vaccins et de respecter la chaîne de froid au profit de l’animal », a-t-il déclaré. Quant au producteur Dieudonné Bargo, par ailleurs, président de l’Association Jethro, il a exprimé sa satisfaction du fait que l’insémination lui a permis de produire 15 litres (l) de lait comparativement à la race locale.
« Nous apprécions l’action du gouvernement pour le lancement officiel de cette campagne. Nous invitons tous les éleveurs à sortir massivement pour cette double campagne », a-t-il lancé. L’insémination artificielle animale et la vaccination du cheptel contre la fièvre aphteuse visent l’amélioration de la productivité animale et la sécurité alimentaire. La campagne de 2025 débutée en cette fin de mois de juin est précoce par rapport à celle de 2024 qui a débuté en octobre, pour éviter la manifestation des maladies dans le cheptel en début d’hivernage.
Boukary BONKOUNGOU
Soraya ROAMBA
(Stagiaire)