
La direction régionale de la santé et de l’hygiène publique a tenu une rencontre d’information dans le cadre du décret portant interdiction de fumer dans les lieux publics et dans les transports en commun, le vendredi 5 septembre 2025, à Bobo-Dioulasso.
Le tabac tue chaque année 8 million de personnes dont 1,2 million non-fumeurs, selon les statistiques de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). D’ici 2030, les victimes du tabagisme vont passer de 8 à 10 millions. Ces chiffres sont à 4 800 personnes tuées dont 1 300 au Burkina Faso. C’est pour éviter que le tabagisme, première cause évitable dans le monde, ne continue à décimer la population, surtout les victimes innocentes, que les autorités du Burkina Faso ont pris le décret portant interdiction de fumer dans les lieux publics et dans les transports en commun.
Avant la mise en application du décret, la direction régionale de la Santé et de l’Hygiène publique du Guiriko, a organisé un atelier d’information, le vendredi 5 septembre 2025 à Bobo-Dioulasso, au profit des tenanciers des bars, maquis, restaurants, et des transports en commun. Après avoir exposés les conséquences du tabagisme sur la santé de l’homme, le coordonnateur du programme national de lutte contre le tabac et les autres addictions, Eric Doyé, est revenu sur ce décret qui définit les différents lieux où il est « strictement » interdit de fumer ainsi que sur les sanctions prévues en cas de manquement.
« Ce décret donne un certain nombre d’informations sur les lieux où il est interdit de fumer dans le but de protéger les non-fumeurs. Il y a beaucoup de gens qui ne fument pas et c’est un droit pour eux de respirer de l’air pur », a précisé le coordonnateur du programme national de lutte contre le tabac et les autres addictions. Pour ce faire, le décret, a indiqué Eric Doyé, a imposé un ensemble d’obligations aux propriétaires des lieux publics et des transports en commun.
Il s’agit des affiches portant interdiction de fumer, de veiller à ce que personne ne fume dans ces lieux, et aussi à ce qu’on ne voit pas tout ce qui est réceptacle ou cendriers dans ces lieux publics ou dans les transports en commun. A partir du 16 septembre prochain, tout contrevenant à ces obligations ou toute personne prise en train de fumer dans les lieux interdits, s’expose à des sanctions, selon M. Doyé.
« Tout fumeur pris en train de fumer dans un lieu public doit payer 15 000 F CFA. Pour ce qui est du responsable du lieu public ou du transport en commun, il est amendé entre 50 000 à 200 000 F CFA. En cas de récidive, ce montant est porté au double », a détaillé Eric Doyé.
Kamélé FAYAMA