Journée des coutumes et traditions: le ministre de la Culture sur deux sites de sauvegarde des valeurs sociétales burkinabè

Le musée de l’eau, un temple chargé d’histoire et de savoir-faire culturel.

Le ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme a organisé une visite du musée de l’eau à Saaba et celui de la femme de Kolgendiéssé à Ziniaré, le jeudi 15 mai 2025.

La culture du savoir-faire endogène et la transmission des valeurs originelles burki-nabè font partie du patrimoine promu par le ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme. En effet, dans le cadre de la célébration du Mois du patrimoine couplée à la journée des coutumes et traditions, les premiers responsables du département en charge de la culture ont visité le musée de l’eau à Saaba et celui de la femme de Kolgendiéssé à Ziniaré, le jeudi 15 mai 2025. Situé à la sortie Nord-Est de la capitale, le musée de l’eau couvre une superficie d’environ 20 hectares.

Alassane Samora, sociologue de formation, est son promoteur. C’est une école à ciel ouvert à vocation pédagogique et de sauvegarde des valeurs ancestrales qui a collecté tous les outils et pratiques en lien avec l’eau. Les visiteurs ont eu droit à une démonstration de recherche d’une nappe d’eau souterraine par l’usage de la technique du bâton du sourcier. Ils ont ensuite découvert 12 types de pompe à eau, des puisettes, des sanitaires, de pisciculture, d’un jardin potager. Pour le promoteur, le musée de l’eau représente la symbolique du Burkinabè résilient, celui qui refuse de capituler.

« L’eau est une matière matérielle, immatérielle. Nous avons présenté l’eau dans la culture, l’anthropologie, la sociologie, l’économie, l’agriculture pour capitaliser la moindre goutte d’eau au profit des populations », a-t-il expliqué.
Alassane Samora a aussi soutenu que la connaissance des ressources en eau est indispensable.

A l’issue de la visite, le ministre chargé de la Culture, Pingdwendé Gilbert Ouédraogo, a félicité le promoteur pour sa vision, le sacrifice consenti et le travail réalisé pour la sauve-garde de la mémoire. Pour immortaliser cette visite, le ministre Ouédraogo a planté un baobab. Il a ensuite mis le cap sur le musée de la femme de Kolgendiéssé à Ziniaré. La promotrice, Julie Congo y fait découvrir les différentes images, outils, ustensiles de cuisine et des tenues jadis utilisés par les femmes et leurs histoires. « La femme incarne des valeurs de conseiller, de consolation, de résilience, de courage, de patience et de réconfort », a-t-elle confié. Selon Julie Congo, une calebasse cassée dans la tradition moagha ne se jette pas.

« La patience de la femme lui permet de la raccommoder et la rendre utile. Dans ce musée, tous les ustensiles, les tenues et les aptitudes des femmes mariées y sont exposés », a relevé Mme Congo. Pour le ministre Ouédraogo, il n’y a pas que le 8-Mars qui magnifie la femme. « Elles sont au début et à la fin de toute action constructive. Il y a de belles choses à découvrir dans ce musée », a-t-il assuré. Pingdwendé Gilbert Ouédraogo a par ailleurs invité les Burki-nabè à venir s’abreuver à la source de nos valeurs endogènes.

Emmanuel BICABA

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