Chaleureuse rencontre entre le chef de l’Etat, le capitaine Ibrahim Traoré, et une forte délégation de nos compatriotes vivant hors de la terre nourricière de leurs parents, ce vendredi 7 juillet 2023. Ceux et celles qu’on appelle prosaïquement la diaspora sont venus au bercail pour voir afin de comprendre. Ils n’auront pas eu tort. De l’extérieur, les échos qui parviennent décrivent malheureusement notre pays comme infréquentable. Un pays où les terroristes règnent en maîtres sur la quasi-totalité du territoire. De toute évidence, quand ils retourneront dans leur pays d’accueil, ils rempliront avec fierté cette appellation qui leur va : des ambassadeurs du Burkina Faso. Leur bonne attitude fait la fierté de leurs compatriotes restés au pays. Les Burkinabè à l’étranger ont toujours su maintenir le cap. Leur intégration dans leur pays d’accueil est la conséquence du sérieux qu’ils dégagent et de la confiance qu’ils inspirent.
Les Burkinabè sont presque partout où vit une âme. Un avantage, s’ils sont organisés, structurés et si le pays leur offre la garantie d’un investissement sans grand risque. C’est d’ailleurs leur message du jour au chef de l’Etat à qui ils ont demandé « des réformes qui permettent à la diaspora de ramener son investissement intellectuel, matériel et financier ». Fils du pays, ils le sont et à ce titre, ils doivent se sentir concernés par la cause de la Nation. Toutefois, le débat ne se focalise pas juste sur cet aspect. C’est aussi et surtout l’impression qu’ils se sont fait de ce qu’ils ont vu au Burkina. Et qui mieux que le premier des Burkinabè pour leur exprimer les attentes du pays qui se résument au retour de la paix et la contribution de tout un chacun, quelle que soit la formule. Pour la diaspora, c’est aussi la contribution à l’effort de paix, le partage des expériences acquises dans leur pays d’accueil dans bien de domaines qui profiteront à la mère patrie. Plusieurs communautés ont déjà apporté volontairement des contributions diverses dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Preuve que la diaspora burkinabè a toujours à l’esprit que « si la danse de la famille se fait dans la calebasse… Il faut y mettre le pied ». Le Burkina est fier de sa diaspora et attend d’elle, même loin de la patrie, qu’elle soit focus sur tout ce qui contribue à rehausser l’image du pays. Il est indéniable que ces femmes et ces hommes ont une contribution inestimable à l’effort de développement. Environ 200 milliards F CFA par an en moyenne de capitaux.
Mais on peut faire mieux, à l’image d’autres pays en Afrique, comme le Cap-Vert, la référence connue. Sa diaspora constitue le socle du budget de l’Etat. Alors, que les petites choses ne constituent pas de grands blocages pour nos frères qui ont grandement leur place dans ce Burkina qui se construit à son rythme. Il est vrai qu’aucun opérateur ne part dans un pays sans assurance mais ce Burkina qui reconnait leur expertise dans tous les domaines saura répondre à leurs attentes en ces moments difficiles.
Le pays a besoin de tous.
Par Assetou BADOH badohassetou@yahoo.fr