Le Président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré : « Nous continuerons à faire de l’AES un espace de sécurité totale »

Le Président du Faso, chef de l’Etat, le capitaine Ibrahim Traoré, a présidé, hier lundi 9 juin 2025, au palais de Koulouba, la cérémonie de montée des couleurs nationales et du drapeau de la Confédération des Etats du Sahel (AES). A l’issue de la cérémonie, le Président Ibrahim Traoré a livré un message au peuple burkinabè.

Camarades, bonjour ! Nous sommes au dernier mois du premier semestre de l’année 2025 et je souhaite qu’on mette à profit ce mois pour réfléchir aux perspectives du 2e semestre : voir qu’est-ce qui a marché dans nos administrations et qu’est-ce qui n’a pas marché. Comme vous le constatez, ce matin nous venons de monter les couleurs avec l’hymne de la Confédération AES, ce qui est encore un pas que nous effectuons dans notre union. Ce n’est pas sans difficulté, parce que l’unité est dure surtout en Afrique. C’est difficile de s’unir. Mais c’est la solution. Il faut qu’on s’unisse. Petit à petit, l’AES poursuit son petit bonhomme de chemin, malgré toutes les difficultés et tous les défis devant nous. Si j’étais naïf, j’allais me poser la question de savoir: « pourquoi les impérialistes ne veulent pas de cette union »? Mais, je ne suis pas naïf et je sais pourquoi. C’est la même question que ceux-là qui ont tendance encore à dormir doivent se poser : pourquoi ils ne veulent pas qu’on s’unisse ? Pourquoi la Confédération fait tant peur ou fait mal à certains ? Nous sommes approchés tous les jours par ces impérialistes pour amener un des trois à trahir les autres. Nous sommes confrontés à cela depuis belle lurette. Chaque fois, ce sont ces genres de manœuvres qui sont là pour vous emmener à quitter la Confédération. Cela doit nous amener à réfléchir. Quand on regarde nos rapports avec ces pays impérialistes, il n’y a pas d’amitié, il n’y a que des intérêts. Les gens ne viennent vers nous que pour leurs intérêts. Il faut qu’on soit bien conscient de cela. On va nous combattre, on continuera à nous combattre, mais nous sortirons victorieux et forts.

Ces situations que nous vivons, nous ne devons pas les prendre et nous apitoyer sur nous-mêmes. Au contraire, cela doit nous renforcer. Nous devons sortir très forts de cette guerre, comprendre pourquoi on nous a tant assaillis, nous forger et faire en sorte que dans les décennies et siècles à venir, nous ne connaissions pas ces genres de situation. C’est ce qu’il faut avoir à l’idée. J’invite donc chacun à redoubler d’effort parce que le Burkinabè est connu comme quelqu’un de très courageux, très travailleur, très résilient et ces valeurs, nous devons travailler donc à les améliorer. Partout où vous partez en Afrique ou ailleurs dans le monde, vous trouverez des Burkinabè. Et ce sont ces valeurs qui qualifient, qui identifient le Burkinabè. Donc, nous devons tout mettre en œuvre pour être des hommes intègres comme le nom du pays le dit ; être des gens courageux, résilients, pleins d’abnégation et redoubler d’effort dans tout ce que nous faisons pour le bonheur du Burkina mais aussi pour le bonheur de notre Confédération. C’est très important. Une fois que nous avons atteint un certain niveau, vous comprendrez encore mieux pourquoi on nous combattait. Parce que notre pays est riche, riche de sa valeur humaine, riche de ses valeurs morales, mais surtout riche de son sous-sol. Le Burkina est bien riche et ce sont ces richesses-là qui sont convoitées. Mais ces richesses doivent profiter aux Burkinabè. Rien n’a encore commencé en termes d’exploitation des ressources naturelles et de rétribution au niveau des masses populaires. Nous pouvons changer le visage de notre pays. Nous pouvons quitter cette situation de sous-développement et nous retrouver très vite en pays émergent.

Il suffit de travailler. Il faut que chacun s’y mette. Autant les combattants se sacrifient au front, il faut que dans l’administration nous arrivions à nous sacrifier aussi. Il faut que nous puissions faire en sorte de travailler au-delà de ce que nous avons l’habitude de faire, de pousser nos capacités plus loin, parce que comme je le disais, il faut qu’on aille très vite. C’est en allant vite que l’on peut surprendre ceux qui cherchent à nous diviser, ceux qui cherchent à nous maintenir dans notre situation de pauvreté. Le Burkina Faso n’est pas pauvre. Je vous le dis, je vous le répète, nous sommes un pays très riche et c’est ça notre problème majeur. Ils ne veulent pas que nous prenions conscience que nous sommes riches et pouvoir exploiter nos richesses. Et au-delà du Burkina, le Sahel tout entier est riche, immensément riche et je sais que vous le savez tous. Le Sahel ne restera pas pauvre. Nous continuerons à construire l’AES, à être forts, résilients, faire de l’AES un espace de sécurité totale, pouvoir exploiter convenablement les ressources et que cela profite à nos masses populaires. Je vous invite donc à redoubler encore d’effort dans les tâches quotidiennes, à passer ce message à tous vos proches. Il faut se sacrifier ici à l’arrière dans les bureaux pour pouvoir soutenir ceux qui sont au front. Je vous souhaite une très bonne semaine, très bon mois de juin et une très bonne fin du premier semestre. Rendez-vous dans peu de temps pour affronter le 2e semestre avec plus d’énergie, plus d’abnégation, plus de courage !

La Patrie ou la Mort, nous Vaincrons !

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.