À l’issue de la quatrième revue du programme soutenu par la Facilité élargie de crédit (FEC), tenue du 29 octobre au 12 novembre 2025, le Fonds monétaire international a dressé un tableau particulièrement encourageant de la situation économique du Burkina Faso, saluant la solidité des performances enregistrées malgré un contexte sécuritaire et international difficile.
La mission du FMI a mis en lumière une économie résiliente, en progression et maîtrisée. La croissance, estimée à environ 5 % en 2025, s’appuie notamment sur une production aurifère dynamique, tandis que l’inflation, projetée à –0,5 %, témoigne d’une bonne gestion des prix. La structuration actuelle de notre économie, rare dans la région, témoigne de la résilience de notre système et des différents mécanismes mis en place et renforce la crédibilité économique du Burkina Faso auprès des institutions financières et des marchés internationaux.
Sur le plan budgétaire, le FMI salue la vision et souligne l’engagement ferme des autorités burkinabè à ramener progressivement le déficit à 3 % du PIB d’ici 2027, conformément aux standards régionaux. La rigueur de la gestion publique au premier semestre 2025, marquée par le respect des critères du programme et la protection des dépenses prioritaires (éducation, santé, protection sociale), est particulièrement saluée. Cette discipline démontre la détermination de l’État à concilier stabilité macroéconomique, exigences sociales et investissements structurants, fondements clés dans la vision actuelle prônée par les premières autorités du Burkina Faso.
Par ailleurs, les réformes engagées en matière de gouvernance, d’intégrité fiscale et de transparence renforcent davantage la confiance des partenaires techniques et financiers vis-à-vis de notre système. Le FMI relève notamment les avancées dans la gestion des permis miniers, l’amélioration des marchés publics et l’application des recommandations relatives aux finances publiques. Est particulièrement saluée, la sortie du Burkina Faso de la liste grise du GAFI, toute chose qui corrobore la pertinence et la solidité des réformes engagées et la volonté ferme des autorités d’assainir la gestion et la gouvernance publique.
En parallèle, l’accord conclu sur un programme de 18 mois soutenu par la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD) marque une nouvelle étape. Centré sur la gestion des risques climatiques, l’accès durable à l’énergie et à l’eau, et l’intégration de la résilience dans les investissements publics, ce programme positionne le Burkina Faso comme un pays proactif dans sa stratégie d’adaptation, capable d’attirer les financements verts et climatiques.
Au-delà des considérations techniques, le message essentiel du FMI est clair : l’économie burkinabè est solide, bien pilotée et sur une trajectoire positive. À un moment où la confiance est un capital précieux, cette reconnaissance renforce la signature financière du Burkina Faso, facilite les opérations sur les marchés régionaux et internationaux et sécurise les perspectives de coopération bilatérale et multilatérale.
La quatrième revue du FMI constitue, en somme, une validation internationale des efforts entrepris par le gouvernement et une réaffirmation de la détermination des autorités à conduire le pays vers une stabilité durable, ancrée dans des réformes ambitieuses et un engagement rigoureux. Le Burkina Faso gagne non seulement en performance, mais surtout en crédibilité, et cela change profondément la manière dont le pays est perçu sur la scène internationale.
𝐃𝐂𝐑𝐏/𝐌𝐄𝐅






